Publicité

GB: May va laisser le Parlement examiner sa stratégie sur le Brexit

12 octobre 2016, 14:18

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

GB: May va laisser le Parlement examiner sa stratégie sur le Brexit

Critiquée pour son manque de transparence sur le Brexit, la Première ministre Theresa May a signifié qu'elle laisserait le Parlement britannique examiner régulièrement sa stratégie sur la sortie de l'UE, avant un débat prévu mercredi devant la chambre des Communes.

Encouragée pour ces derniers rebondissements, et la possibilité que les parlementaires puissent conduire le gouvernement à tempérer son approche sur le Brexit, la livre reprenait de la vigueur mercredi matin dans les échanges, après avoir atteint la semaine dernière un plus bas en 31 ans face au dollar.

Peu diserte sur la manière dont elle compte s'y prendre pour faire sortir son pays de l'Union européenne, Mme May ne cesse de répéter qu'elle ne fera pas de «commentaire au jour le jour» et refuse d'accorder un vote au Parlement sur ses plans pour déclencher le divorce d'avec l'UE.

Le parti d'opposition travailliste va toutefois présenter mercredi une motion appelant à donner au Parlement les moyens d'«examiner comme il se doit» la stratégie de Mme May.

Le gouvernement a déposé un amendement validant cette proposition, tout en l'assortissant de conditions: ce contrôle ne devra pas remettre en cause le résultat du référendum du 23 juin ni nuire aux négociations sur la sortie de l'UE.

Concrètement, cet amendement permet aux députés tories de voter la motion de l'opposition sans avoir pour autant l'air de trahir le gouvernement. Ce vote n'aura en outre aucun caractère contraignant.

Le débat sur la motion devait avoir lieu mercredi après-midi, mais avant même le vote des députés, le parti travailliste criait «victoire» en estimant que Theresa May avait dû faire une «concession».

Cette motion «contribuera à faire en sorte qu'il y a une ait une emprise démocratique sur le processus» de sortie de l'UE, a déclaré Keir Starmer, un responsable du Labour chargé des questions de politique étrangère.

Le Labour a par ailleurs mis le gouvernement au défi de répondre à 170 questions sur le Brexit, soit une par jour jusqu'à la fin mars, la date butoir fixée par Mme May pour activer l'article 50 du traité de Lisbonne, qui déclenche officiellement la procédure de divorce avec l'UE.