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Nouvelles violences à la reprise des cours dans une université de Johannesburg

10 octobre 2016, 15:59

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Nouvelles violences à la reprise des cours dans une université de Johannesburg

De violents affrontements ont à nouveau opposé lundi des étudiants hostiles à l'augmentation des frais de scolarité aux forces de l'ordre à l'université de Witwatersrand (Wits) de Johannesburg, où la reprise des cours a été très perturbée.

A la mi-journée, la police et la sécurité privée sont intervenues contre un groupe de manifestants qui avaient attaqué à jets de pierre leurs effectifs déployés devant le bâtiment historique du campus de Wits, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Déployés en nombre, les policiers ont fait usage de grenades lacrymogènes et assourdissantes, de balles en caoutchouc et de canons à eau pour disperser les protestataires.

Sur ordre des autorités de la faculté, les cours, fortement perturbés depuis trois semaines, ont repris en début de matinée sur le campus de Wits mais ont été rapidement interrompus par plusieurs centaines d'étudiants en colère.

«La majorité des cours ont repris ce matin mais ont été ensuite interrompus par des groupes de manifestants», ont annoncé les autorités de l'université sur leur compte Twitter.

«Nous exhortons les étudiants et les enseignants à aller en cours cette semaine, malgré les perturbations (...) nous n'avons pas d'autre choix que d'essayer de sauver l'année universitaire», ont-elles ajouté.

Les cours ont aussi été perturbés lundi à l'université de Stellenbosch (sud-ouest), ont rapporté les médias, tandis que la faculté du Cap, deuxième ville du pays, est restée fermée.

Les responsables de l'université du KwaZulu-Natal (est) ont annoncé sur Twitter la suspension «jusqu'à nouvel ordre» des cours sur leur campus afin d'y faire «revenir le calme».

Depuis la mi-septembre, la révolte gronde sur les campus sud-africains, après la décision du gouvernement d'autoriser une augmentation, limitée à 8%, des frais universitaires pour 2017. De violents heurts ont opposé à plusieurs reprises étudiants et forces de l'ordre, notamment à Wits.

La grogne a pris un tour de plus en plus politique, de nombreux manifestants dénonçant la persistance des inégalités raciales dans l'éducation, 22 ans après la fin de l'apartheid.

L'an dernier, un mouvement étudiant similaire avait contraint le gouvernement à geler la hausse des frais de scolarité pour 2016.