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Birger veut engranger 75 % de ses revenus de l’Afrique d’ici 2020

27 septembre 2016, 13:30

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Birger veut engranger 75 % de ses revenus de l’Afrique d’ici 2020

Il est prévu que Birger réalise l’année prochaine, 50 % de ses revenus de ses opérations africaines, comme indiqué dans son plan quinquennal 2012-17. Ce qui représente un chiffre d’affaires estimé à Rs 600 millions. Mais la compagnie a des ambitions encore plus grandes: elle souhaite, d’ici 2020, engranger plus de 75 % de son chiffre d’affaires à l’export sur le continent africain.

Comment ? Notamment en misant sur la cyberdéfense. Birger – ex-Blanche Birger – veut, en effet, faire de Maurice le coffre-fort informatique de l’Afrique. La société technologique de plus de 60 ans a déjà décroché un premier gros client africain opérant dans le secteur bancaire.

Les statistiques démontrent que parmi les dix pays les plus attaqués par des hackers, quatre sont en Afrique, nommément le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Égypte. D’où le positionnement de Birger dans cette partie du monde. «L’un des principaux défis technologiques auxquels sont confrontées les entreprises en Afrique est la cybersécurité, explique le Chief Executive Officer (CEO) de Birger, Jacques Harel. D’où le lancement d’un centre de cyberdéfense, en partenariat avec Symantec, pour fournir des services et des solutions de cybersécurité aux clients africains mais aussi à ceux de Maurice et des îles de la région.»

La compagnie cible une clientèle opérant dans des secteurs liés principalement aux banques, assurances et télécommunications. Si le marché local se limite à une quarantaine de clients, on compte plus de 265 sociétés potentielles en Afrique de l’Est. «Si nous pouvons capter 20 % de ce marché d’ici 2020, ce sera déjà un grand pas réalisé conformément aux objectifs de notre Business Plan», avance le CEO.

Pour soutenir cette stratégie, l’entreprise a fait de son bureau au Rwanda son centre (hub) régional pour l’Afrique de l’Est. «Ce modèle d’exploitation permettra d’intervenir rapidement en cas de besoin et de fournir des solutions techniques aux clients», ajoute le CEO. Il précise que «les données collectées seront envoyées généralement à Symantec pour analyse». Birger se chargera, à son tour, de remédier à tout problème de cybersécurité à partir de ses bureaux à Port-Louis et Phoenix.

Le centre de cyberdéfense de la société vient d’être inauguré à Phoenix. Birger a investi lourdement dans la formation de son personnel, en utilisant le savoir-faire et l’expertise de Symantec. La compagnie a d’ailleurs recruté Sylvain Martinez, un spécialiste avec plus de 20 ans d’expérience qui a occupé des postes importants dans la cybersécurité hors de Maurice, pour encadrer son équipe.

Aujourd’hui, Birger a des structures aux Comores, à Madagascar et aux Seychelles. Il a progressivement accru sa visibilité en Afrique de l’Est, soit au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie et au Rwanda. Une percée africaine rendue possible grâce à sa décision d’accompagner l’assureur Mauritius Union au Kenya notamment.

Dans un second temps, le groupe compte cibler trois pays de la même région : le Burundi, le Soudan du sud et l’Éthiopie. Parallèlement, il misera sur l’Afrique australe avec éventuellement une présence en Afrique du Sud, qui sera le hub pour d’autres pays dans cette zone.