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Birmanie: ouverture d’une enquête sur la police après la découverte d’enfants esclaves

23 septembre 2016, 21:53

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Birmanie: ouverture d’une enquête sur la police après la découverte d’enfants esclaves

 

Le président birman a ordonné vendredi l’ouverture d’une enquête concernant le traitement par la police du cas de deux jeunes filles qui disent avoir été réduites en esclavage et torturées pendant cinq années par la famille d’un tailleur de Rangoun.

L’histoire de ces deux adolescentes de nouveau libres depuis quelques jours mais profondément meurtries a consterné le pays.

Engagées comme domestique, elles ont été exploitées, battues, à peine nourries, non payées et autorisées à dormir seulement quelques heures par nuit. Et leurs parents n’ont obtenu tout au long des années aucune aide de la police.

«Le bureau du président a chargé le ministère des affaires intérieures d’un rapport détaillé sur la façon dont les fonctionnaires du poste de police de Kyauktada ont réagi», ont indiqué les services de Htin Kyaw, le président birman dans un communiqué.

«Le bureau du président a... étudié les performances de la Commission nationale des droits de l’homme birmane», est-il encore indiqué.

C’est grâce à l’enquête d’un journaliste local que cette commission nationale des droits de l’homme a été alertée et que leur libération a été possible.

Les deux filles étaient âgées de seulement 11 et 12 ans quand elles ont été envoyées dans la capitale économique pour y travailler.

Elles avaient récemment témoigné auprès de journalistes de l’AFP des terribles sévices qu’elles ont subis et dont elles portent les stigmates sur les bras, les jambes et le visage.

Elles ont été maintenant prises en charge par les services de la police à Rangoun, d’après le chef de leur village, situé à quelques heures de route à l’ouest de Rangoun.

Attirés par des promesses d’emplois en ville permettant de subvenir aux besoins de toute la famille, beaucoup d’enfants et de jeunes Birmans se retrouvent piégés et réduits en esclavage.

Selon le dernier recensement réalisé en 2014, un enfant sur 5 entre 10 et 17 ans travaille dans le pays - soit 1,7 million de personnes.

D’après la société d’analyse Verisk Maplecroft, la Birmanie se situerait en termes de travail des enfants juste devant l’Inde et le Liberia, à la 7e plus mauvaise place.