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Google obtient plus de temps pour répondre aux accusations de Bruxelles

23 septembre 2016, 20:51

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Google obtient plus de temps pour répondre aux accusations de Bruxelles

 

Google, géant américain de l'internet, a obtenu des délais supplémentaires pour répondre aux accusations d'abus de position dominante formulées contre lui par la Commission européenne dans trois affaires différentes, a indiqué à l'AFP l'exécutif européen.

Pour le premier cas, celui concernant son comparateur de prix, Google Shopping, le gendarme européen de la concurrence a fixé comme nouvelle date limite le 13 octobre.

Pour ses pratiques publicitaires avec sa plate-forme AdSense, le groupe de Mountain View (Californie) a maintenant jusqu'au 26 octobre pour répondre.

Quant au cas concernant Android, son système d'exploitation qui équipe 80 % des smartphones dans le monde, Google a désormais jusqu'au 31 octobre pour répondre.

«Dans chacun des ces cas, Google a demandé de bénéficier d'un délai supplémentaire pour vérifier les documents du dossier (...) La Commission a analysé les raisons de cette demande et a accordé une extension des délais permettant à Google d'exercer complètement ses droits de défense», a précisé un porte-parole de la Commission.

Le groupe californien est visé par trois enquêtes de Bruxelles pour pratiques anticoncurrentielles sur trois sujets différents. C'est une situation sans précédent dans l'histoire de l'UE, ce qui peut expliquer ces extensions de délais.

Pour le cas concernant le comparateur de prix, l'exécutif européen a lancé une première offensive contre Google en avril 2015 --à laquelle le groupe a répondu en août de la même année-- renforcée par une seconde attaque en juillet 2016.

Pour Android, la première salve d'accusations de la Commission remonte à avril 2016 et pour les pratiques publicitaires à juillet 2016.

Dans l'histoire de l'UE, d'autres grands groupes, objets d'enquêtes de la Commission européenne pour abus de position dominante, ont aussi bénéficié à plusieurs reprises (au moins trois fois pour certains) de délais supplémentaires, tels le groupe pharmaceutique français Servier.

Ce dernier avait été finalement condamné à une amende de 331 millions d'euros pour avoir entravé la mise sur le marché de versions génériques moins chères de son médicament Périndopril.