Publicité

La liste du Medical Council provoque des grincements de dents

17 septembre 2016, 18:05

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

La liste du Medical Council provoque des grincements de dents

Honteux, ingrat, décevant… C’est en ces termes que le Dr Abdool Mohaboob Kureeman, consul honoraire de l’Ukraine, et le Dr Wassim Ballam, président de la Medical and Health Officers Association, qualifient la décision du Medical Council de ne pas inclure la Russie et l’Ukraine dans la liste des centres d’enseignement. Cela, alors que de nouveaux pays, comme l’Arabie saoudite, la Jordanie et le Koweït, y ont été ajoutés.

«Je trouve cela bizarre car au moment où l’Ukraine est en train d’améliorer ses relations avec Maurice, avec l’arrivée de Turkish Airlines, on ajoute dans la liste du Medical Council des pays comme la Jordanie, avec qui nous n’entretenons pas de relations diplomatiques», s’insurge le Dr Abdool Mohaboob Kureeman. Il indique qu’une lettre a été envoyée au Medical Council pour demander que l’Ukraine soit incluse dans cette liste. Mais il n’y a eu aucune suite, déplore-t-il. «J’espère que dans trois ans, il y aura un nouveau conseil d’administration qui reconsidérera notre demande.»

Le consul honoraire de l’Ukraine précise cependant que la décision du Medical Council ne remet pas en question les relations diplomatiques entre Maurice et l’Ukraine. Au contraire, dit-il, les deux pays travaillent en étroite collaboration pour que les Mauriciens puissent voyager sans visa en Ukraine.

Du côté de l’ambassade de la Russie, on laisse entendre que le dossier est suivi de près. Et d’ajouter qu’ils comptent réagir après concertation avec Moscou.

Le Dr Wassim Ballam avance que 70 % des médecins qui travaillent dans le service public ont fait leurs études dans les pays de l’Europe de l’Est. «J’ai moi-même étudié en Ukraine.» Il explique que la Russie a offert pendant des années des bourses d’études aux Mauriciens. Ce, alors que les études en médecine étaient inaccessibles à la classe moyenne, fait-il ressortir.

Que fait-on en retour, demande le président de la Medical and Health Officers Association. «On retire la Russie et l’Ukraine de la liste du Medical Council… C’est vraiment incompréhensible cette façon de faire. (…) It’s a shame for the Medical Council

Internat : 200 étudiants recrutés par les centres de santé

S’ils réussissent aux examens leur permettant d’effectuer leur internat, 200 des 300 étudiants, qui sont en attente, seront recrutés par les centres de santé. Les autres devront patienter. «Ce sera fait sur la base du ranking», a fait valoir Anil Gayan.

Shift system : le recrutement bientôt complété

D’ici octobre, le processus de recrutement des 310 médecins qui seront déployés dans les hôpitaux dans le cadre du shift system devrait être complété. «La Public Service Commission est en train de travailler sur le scheme of service. Cela devrait être finalisé d’ici la semaine prochaine», a affirmé Anil Gayan.

Les pharmaciens n’échappent pas au «continuous professional development»

Après les médecins et dentistes, ce sera au tour des pharmaciens d’avoir accès au «Continuous Professional Development». Et ce, à partir de l’année prochaine, a soutenu le ministre Anil Gayan. Les médecins et dentistes bénéficient de ce «cours de perfectionnement» depuis le 1er août. Face à l’intérêt suscité par des médecins du privé, le ministre de la Santé a déclaré que les modalités seront mises sur pied pour leur permettre de suivre cette formation.

 

Dérogation pour 187 étudiants mauriciens

<p>Ceux qui étudient actuellement dans des universités qui ne figurent pas sur la liste finale du Medical Council ne seront pas pénalisés. C&rsquo;est l&rsquo;assurance donnée par le ministre de la Santé Anil Gayan à Port-Louis, hier. Il était entouré des représentants du Medical Council, dont le président, le Dr Kailash Jagutpal. Sont concernés 187 Mauriciens qui étudient dans 24 universités. &laquo;<em>Ce sera une dérogation one-off pour ceux recensés par le ministère de la Santé, y compris ceux qui font leur spécialisation</em>&raquo;, a précisé le ministre. Mais les futurs étudiants devront &laquo;<em>obligatoirement</em>&raquo; s&rsquo;inscrire auprès de l&rsquo;une des 198 universités se trouvant sur la liste. &laquo;<em>Le nombre d&rsquo;institutions étant trop élevé, on a pensé avoir recours à ce système inspiré du modèle singapourien, avec la garantie qu&rsquo;en rentrant au pays, ces étudiants seront reconnus par le Medical Council</em>&raquo;, a expliqué Anil Gayan. De faire ressortir que cette liste n&rsquo;est pas figée. &laquo;<em>Il y a une possibilité qu&rsquo;elle soit revue chaque cinq ans, par exemple</em>.&raquo;</p>