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Affaire Trilochun: que peuvent bien contenir les serveurs de l’ICTA?

12 septembre 2016, 22:30

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Affaire Trilochun: que peuvent bien contenir les serveurs de l’ICTA?

Des outils informatiques de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA) ont bel et bien été «saisis», indique-t-on aux Casernes centrales . Ils ont été «mis à l’abri» pour des raisons liées à la sécurité nationale. «This is a national security issue, on ne peut pas en dire plus», nous a-t-on fait comprendre, d’où le besoin de «sécuriser» les serveurs. Mais que peuvent-ils bien contenir?

L’enquête policière suit son cours. Mais le témoignage de Kailash Trilochun est venu compliquer la donne, car plusieurs autres pistes ont été évoquées, dont une affaire d’écoutes téléphoniques. Un certain nombre de serveurs de l’ICTA sont également au centre de la déposition de l’homme de loi aux Casernes, vendredi.

Par ailleurs, les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department devraient bientôt être fixés sur la prochaine étape de l’enquête sur l’ancien conseiller juridique de l’ICTA. Une décision du Directeur des poursuites publiques est aussi attendue sur cette affaire.

Lors de son unique interrogatoire, vendredi, Kailash Trilochun a expliqué qu’il s’est rendu au Sun Trust, le 25 mai, jour où Pravind Jugnauth a été acquitté, accompagné d’un de ses confrères du barreau. Il a maintenu ne pas être membre du Mouvement socialiste militant (MSM) et d’aucune de ses instances. Avant cela, soit la première semaine de mai, l’homme de loi a avancé s’être rendu au quartier général orange pour rencontrer le leader du MSM.

D’autre part, dans sa déposition, Kailash Trilochun a indiqué avoir expliqué à Pravind Jugnauth ses inquiétudes par rapport à certains membres du board de l’ICTA, parmi eux, le Chairman Bhanoodutt Beeharee. Ce dernier, selon l’homme de loi, aurait empêché les employés de l'organisme d’aider la défense, c’est-à-dire, son équipe légale. Selon lui, Pravind Jugnauth aurait réagi de façon positive et aurait donné des directives afin de faciliter le travail de la défense.

Ivan collendavelloo : «Quelles Rs 110 millions ?»

<p>Dans <a href="http://www.lexpress.mu/article/289260/kailash-trilochun-bodha-prefere-son-ministere-son-beau-frere" target="_blank">l&rsquo;entretien exclusif accordé à <em>l&rsquo;express dimanche</em></a>, Kailash Trilochun cite une équipe d&rsquo;avocats, qui aurait, pour la même affaire, empoché plus de Rs 100 millions. Selon nos informations, c&rsquo;est le vice-Premier ministre et ministre de l&rsquo;Énergie, Ivan Collendavelloo, qui serait visé.&nbsp;Sollicité, il a fait la déclaration suivante : &laquo;<em>Quelles Rs 110 millions ? Je ne parle pas à &lsquo;l&rsquo;express&rsquo; !</em>&raquo;</p>

<p>Le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, également cité dans l&rsquo;entretien, est, quant à lui, resté injoignable. Il l&rsquo;est depuis quelque temps. Par contre, Showkutally Soodhun nous a répondu. &laquo;<em>Ce n&rsquo;est pas Kailash Trilochun qui va nous donner des leçons. Sir Anerood Jugnauth n&rsquo;a pas pris de conseil auprès de lui avant de se présenter comme candidat aux élections</em>&raquo;, a-t-il dit.</p>

<p>Le ministre du Logement et des Terres est aussi revenu sur la révocation de l&rsquo;homme de loi, de la présidence du conseil d&rsquo;administration de la Financial Intelligence Unit. &laquo;<em>SAJ avait déjà donné les directives de prendre contact avec Kailash Trilochun. En tant que Premier ministre par intérim, j&rsquo;ai demandé à Roshi Bhadain et Ravi Yerrigadoo de le contacter. Ils n&rsquo;ont reçu aucune réponse positive. J&rsquo;ai donc demandé à l&rsquo;Attorney General de vérifier dans son contrat s&rsquo;il était possible de le mettre à la porte. Ensuite, je suis allé vers la présidente pour lui dire de le révoquer.</em>&raquo;</p>