Publicité

Derby de Manchester: le grand jour est arrivé

10 septembre 2016, 12:56

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Derby de Manchester: le grand jour est arrivé

 

Bacon, beans et derby: l’Angleterre n’a plus que le petit déjeuner à prendre avant d’assister au bouillant derby de Manchester (11h30 GMT), avec un duel entre deux entraîneurs rivaux, Pep Guardiola pour Manchester City et José Mourinho pour Manchester United.

Rarement le derby de Manchester n’a été aussi brûlant, hors des terrains comme sur la pelouse, puisque ce match se dispute entre un City 1er et un United 3e, mais à égalité de points après avoir accumulé trois victoires en autant de journées (comme Chelsea, 2e).

A l’heure du déjeuner, Guardiola et Mourinho, tous deux arrivés à Manchester cet été, renoueront aussi avec leur conflit, devenu épique depuis leurs joutes espagnoles, quand le Catalan avait en mains les rênes du FC Barcelone et le Portugais celles du Real Madrid.

Mais cela fait déjà trois ans que les deux techniciens ne se sont pas affrontés, lors de la Supercoupe d’Europe, en août 2013. Le Bayern Munich de Guardiola l’avait alors emporté aux tirs au but (2-2, 5-4 t.a.b.) face au Chelsea de Mourinho.

«Beaucoup de respect»

L’Angleterre, qui s’apprête à dépenser plus de 12 millions d’euros en paris sur ce seul match, se régale des retrouvailles de «Mou» et «Pep». Et la presse est remplie d’histoires des 171 précédentes rencontres qui ont fait la légende de ce derby. Comme lors de ce jour de novembre 1994 où le MU de Cantona avait écrasé City (5-0).

Les fans des «Sky Blues» préfèreront eux se souvenir du feu d’artifice de décembre 2011, lorsque City avait démoli United (6-1), en route pour un premier titre depuis 1968.

Des egos démesurés, une rivalité entretenue à coups de piques assassines, des philosophies de jeu à l’opposé entre un Portugais pragmatique et un Espagnol obsédé par la possession du ballon...: les comportements de Mourinho et Guardiola sur le banc de touche seront scrutés à la loupe.

Les deux hommes n’ont pour l’instant pas fait de vague, préférant jouer l’apaisement plutôt que de jeter de l’huile sur le feu.

La présence de Guardiola n’est «pas un problème», a assuré Mourinho vendredi, louant les qualités de son rival: «Ils ont une vraiment bonne équipe (...) Ils ont eu de très bons entraîneurs. Ils en ont un très bon maintenant.»

City sans Agüero 

«J’essaie d’apprendre de tous mes collègues et j’apprends aussi de lui, a insisté de son côté Guardiola. Je l’ai dit plusieurs fois, j’ai beaucoup de respect pour lui (...) La rivalité est plus du fait des médias.»

Le Catalan a même affirmé qu’il répondrait favorablement à une invitation à partager un verre de vin dans le bureau d’Old Trafford du Portugais. Une tradition entre entraîneurs en Angleterre.

Sur le terrain, les rivaux ont fait des choix forts: Mourinho a mis Schweinsteiger sur le banc et donné les clefs à Pogba et Ibrahimovic. Guardiola s’est débarrassé de Joe Hart, n’a pas retenu Yaya Touré dans le groupe pour la C1 et a déjà fait de son City un cador offensif.

Mais l’attaque la plus prolifique du pays (9 buts) devra se passer de son meilleur buteur Sergio Agüero (3 buts), suspendu. Trouvera-t-elle une solution pour remplacer efficacement l’Argentin ?

Pour les «Red Devils», la question tourne autour des recrues vedettes Paul Pogba et Zlatan Ibrahimovic. Après avoir lancé MU de la meilleure des façons avec quatre victoires en autant de matches, les mégastars vont passer samedi leur premier test d’ampleur.

Ibrahimovic sera-t-il à la hauteur de son salaire, le plus élevé de Premier League (307.000 euros par semaine) ? Pogba, le joueur le plus cher du monde (105 M EUR), remplira-t-il les attentes générées par son transfert estival exorbitant ?