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Cour suprême: le conseiller accusé de harcèlement

6 septembre 2016, 11:25

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 Cour suprême: le conseiller accusé de harcèlement

«Nous vivons dans un climat de peur.» C’est ce qu’affirment certains officiels de la Cour suprême. Citant des cas de pression et même de harcèlement, ils ont adressé une lettre, en date du 29 août, au secrétaire du cabinet par le biais de la Government Services Employees' Association (GSEA). Dénonçant notamment les agissements de l’ex-Chief Registrar et actuel conseiller à la Cour suprême, Valaydon Mootien. Ce dernier a obtenu un contrat de trois ans le lendemain de sa retraite, soit le 15 juillet 2016.

La GSEA déplore, entre autres, le fait que Mamade Unwar Aukauloo, Deputy Chief Registrar temporaire, a été contraint à prendre une retraite anticipée. Ce, après 43 ans de service au sein du judiciaire. C’est en décembre 2015 qu’il a pris ses fonctions. Mais les six mois d’apprentissage écoulés, des allégations d’incompétence auraient été formulées contre le Deputy Chief Registrar temporaire.

Or, fait ressortir le syndicat dans sa missive, Mamade Unwar Aukauloo a travaillé sous plusieurs Master and Registrar (MR) et n’a jamais eu de rapport défavorable. La présente MR, Me Shameem Hamuth-Laulloo a même été élogieuse à son égard, en 2015, lors d’une perfomance appraisal. N’empêche que, suivant des critiques sur son travail, Mamade Unwar Aukauloo a dû s’expliquer dans une lettre. Sauf que la MR lui aurait retourné le document, ce qui veut dire qu’il n’a pas pu se défendre.

Qui plus est, Valaydon Mootien l’aurait informé, le 7 juillet, que la décision avait été prise que son éventuelle promotion à ce poste serait conditionnelle. Et Mamade Unwar Aukaaloo aurait été invité à signer un document de départ à la retraite. Mais il a refusé. Cette situation inquiète le syndicat car la Cour suprême est censée garantir la justice et l’équité. Selon la GSEA, Mamade Unwar Aukauloo est «traumatisé».

Ce n’est pas tout. D’autres officiels dénoncent, eux, en privé, les agissements du conseiller à la Cour suprême. Ils allèguent que Valaydon Mootien surveille leurs moindres faits et gestes pour ensuite les rapporter. Une autre lettre, cette fois anonyme, faisant état de cette affaire a été adressée aux responsables de la Cour suprême.

Sollicité par l’express, Valaydon Mootien n’a pas voulu faire de commentaire à ce sujet. «J’ai un contrat de trois ans bien défini. Je m’occupe des infrastructures et de la formation continue des officiels de cette institution», a-t-il simplement dit.