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Angela Merkel continue à plaider en faveur du TTIP

1 septembre 2016, 18:40

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Angela Merkel continue à plaider en faveur du TTIP

 

La chancelière allemande Angela Merkel a de nouveau plaidé pour l'accord de libre-échange TTIP entre les Etats-Unis et l'UE, contesté au sein même de son gouvernement et par la France, dans un entretien jeudi.

"Il est dans notre intérêt de ne pas rétrograder derrière d'autres régions du monde, comme par exemple les régions asiatiques qui ont déjà conclu un tel accord avec les Etats-Unis", a déclaré la chancelière conservatrice à la radio régionale NDR.

"Je pense qu'un tel accord offre des chances de créations d'emplois pour nous et nous avons besoin d'emplois de façon urgente en Europe", a-t-elle martelé.

Les négociations sur le TTIP, déjà très critiquées par les opinions publiques, ont pris un coup cette semaine après avoir été remises en cause par la France et le vice-chancelier allemand.

Le social-démocrate Sigmar Gabriel, également ministre de l'Economie, avait déclaré dimanche que les négociations avaient "de facto échoué", lors d'un entretien à la télévision publique ZDF.

"Qu'on dise déjà maintenant qu'on ne croit plus que les négociations (...), qui sont, certes, déjà entrées dans leur phase finale, ne vont pas réussir, est pour le moins inhabituel", a répliqué Angela Merkel.

Mardi, c'est la France qui a porté un coup dur au projet, annonçant son intention de demander un arrêt des négociations. Selon Paris, les discussions menées par la Commission européenne sont trop favorables aux opinions américaines.

"Il faut un coup d'arrêt clair et définitif à ces négociations pour repartir sur de bonnes bases", avait justifié le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur, Matthias Fekl. 

Négocié depuis mi-2013 par le gouvernement américain et la Commission européenne, l'accord TTIP (Transatlantic Trade Investment Partnership, également connu sous un autre acronyme anglais, Tafta), vise à supprimer les barrières commerciales et réglementaires de part et d'autre de l'Atlantique pour créer une vaste zone de libre-échange censée doper l'activité économique.

Ses détracteurs craignent, outre une remise en cause des normes sociales, sanitaires et environnementales européennes, la création d'un mécanisme d'arbitrage parallèle pour les investisseurs étrangers qui viendrait affaiblir le pouvoir des autorités publiques face aux grandes entreprises.