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Investissements directs étrangers: une hausse de 25% sur une année

31 août 2016, 21:25

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Investissements directs étrangers: une hausse de 25% sur une année

 

Rs 3,01 MDS à la fin du premier trimestre de 2016, contre Rs 2,42 Mds pour la même période en 2015, soit une hausse de 24,6 %. Tel est le montant des investissements directs étrangers (IDE) que Maurice a attirés, selon les derniers relevés de la Banque centrale. Ce qui est de bon augure pour de nombreux secteurs en mal de développement, dont la construction.

Les secteurs qui ont attiré le plus d’investissements sont dans l’ordre, le secteur de l’immobilier, le secteur financier, les technologies de l’information et de la communication, la filière manufacturière et le secteur éducatif, entre autres.

Le secteur de l’immobilier, par exemple, a attiré Rs 2,4 Mds à la fin du premier trimestre de 2016, contre Rs 1,9 Md pour la même période en mars 2015. Toujours est-il que ce secteur se taille la part du lion (voir tableau ci-dessous).

La plus grosse part de cet investissement a été orientée vers l’Integrated Resorts Scheme (IRS), le Real Estate Scheme (RES) et l’Integrated Hotel Scheme (IHS). Ce sont les trois régimes d’investissement dans le secteur de l’immobilier pour les opérateurs étrangers. À la fin du premier trimestre de 2016, les trois régimes susmentionnés avaient attiré Rs 1,9 Md, contre Rs 1,6 Md pour la même période en 2015.

Il est à noter que les opérations pour 2015 avaient été moins bonnes que celles de 2014. Seulement Rs 9,6 Mds d’IDE ont été enregistrés pour toute l’année, contre Rs 18 Mds pour 2014, soit une baisse de 52 %.

Les secteurs qui ont attiré soit moins d’IDE soit rien du tout ont été, notamment, la construction, la grande distribution, le transport et l’entreposage.

États pourvoyeurs d’IDE, les pays de l’Union européenne arrivent en tête avec Rs 1,7 Md, contre Rs 1,5 Md à la fin du premier trimestre de 2015. Les investissements en provenance de la France, de la Suisse et de l’Allemagne sont en hausse. Ils sont passés respectivement de Rs 767 M en 2015 à Rs 929 M à la fin du premier trimestre de 2016, de Rs 79 M en 2015 à Rs 228 M en 2016 et de Rs 12 M en 2015 à Rs 102 M en 2016. Par contre, les investissements en provenance du Royaume-Uni ont accusé une baisse, passant de Rs 434 M à la fin du premier trimestre de 2015 à seulement Rs 180 M en mars 2016.

Qu’à cela ne tienne, les regards des opérateurs du secteur des services financiers sont tournés vers l’Assemblée nationale où sont prévus aujourd’hui les derniers rounds de débats autour du Finance Bill. Le mot d’ordre pour le secteur des services financiers : rechercher de nouveaux marchés avec la possibilité d’exploiter le potentiel d’autres produits à part les produits existants et qui parfois peinent à attirer le montant d’IDE escompté.

Plusieurs mesures ont été repérées pour atteindre cet objectif. Il s’agit notamment

- d’accorder le feu vert à des sociétés opérant sous le régime des Global Business Co 2 pour investir dans les valeurs mobilières de Maurice ;

- de proposer un tax holiday allant de 5 à 8 ans pour ce qui du paiement d’impôts à certaines sociétés.

Après un examen du Finance Bill, Wasoudeo Balloo, Tax Partner au cabinet d’audit KPMG se dit inquiet car les mesures d’exemption d’impôts préconisées dans le discours du budget n’ont malheureusement pas été incluses dans la nouvelle législation. «Vivement la garantie que ces mesures soient introduites par le biais de réglementation ministérielle et qu’elles y soient clairement définies.»