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Gymnastique : Décès de Vera Caslavska, septuple championne olympique en 1964 et 1968

31 août 2016, 12:28

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Gymnastique : Décès de Vera Caslavska, septuple championne olympique en 1964 et 1968

 

Vera Caslavska, gloire de la gymnastique tchèque et septuple championne olympique en 1964 et 1968, est décédée mardi soir à l'âge de 74 ans, des suites d'une longue maladie, a annoncé l'agence CTK citant ses proches amis.

Née le 3 mai 1942 à Prague, Vera Caslavska a remporté trois médailles d'or aux JO-1964 à Tokyo (concours général, poutre, saut de cheval) et quatre aux JO-1968 à Mexico (concours général, sol, saut de cheval, barres asymétriques).

Elle a également remporté quatre médailles d'or aux championnats du monde et onze autres médailles d'or aux championnats d'Europe.

Icône des années 1960, Vera Caslavska a connu ses années de gloire coïncidant avec celles marquées par la haine de l'ancien régime communiste.

La rebelle blonde au sourire charmant a été élue en 1968 meilleure sportive mondiale, et l'une des deux femmes les plus populaires de la planète à cette époque, avec Jacqueline Kennedy.

En cette même année 1968, elle s'est fait connaître par ses protestations contre l'occupation de la Tchécoslovaquie par les troupes soviétiques, à la suite desquelles elle avait été tenue à l'écart par le régime communiste pro-moscovite, jusqu'en 1989.

Elle a subi alors des interrogatoires de la police communiste et fut obligée de travailler pendant un temps comme femme de ménage, pour nourrir ses enfants.

Après la "Révolution de velours" de 1989, elle fut conseillère de Vaclav Havel, dramaturge dissident devenu chef de l'Etat après la chute du régime totalitaire.

La vie de Vera Caslavska s'est effondrée début août 1993, avec le décès accidentel de son ex-époux Josef Odlozil, ancien athlète et médaillé d'argent du 1500 m à Tokyo, suite à une rixe avec leur fils Martin.

Souffrant de fortes dépressions, elle s'était alors retirée dans une maison de retraite à Prague, d'où elle ne sortait pratiquement pas pendant plusieurs années.

Après être sortie de sa réclusion volontaire, elle participa à nouveau pleinement à la vie publique de son pays.

"J'ai l'impression que mon petit ange gardien m'aime bien. Il flemmardait longtemps et doit tout rattraper maintenant", a-t-elle confié à l'AFP en mai 2012, à l'occasion de son 70e anniversaire.