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Dhiraj Sookur : «Le conseil devrait pouvoir se donner les moyens de mieux servir»

30 août 2016, 14:23

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Dhiraj Sookur : «Le conseil devrait pouvoir se donner les moyens de mieux servir»

Le mandat du président du conseil de district de Pamplemousses, élu en 2014, prendra fin en décembre. À quatre mois de cette échéance, il dresse un bilan de ses réalisations mais aussi des problèmes rencontrés et des projets restés en suspens, tels que la construction d’un nouveau siège pour le conseil.

Lors de votre prise de fonction, en décembre 2014, quelles étaient vos priorités ?

Je souhaitais apporter des solutions à divers problèmes, notamment ceux concernant la voirie, le ramassage et le traitement des déchets et, par-dessus tout, répondre aux besoins en infrastructures sportives des 18 villages tombant sous la juridiction du conseil de district.

En effet, vous aviez annoncé à vos débuts votre intention de rénover le terrain de football de Congomah, votre village natal, où vous vouliez aussi faire construire un terrain de volley-ball. Où en sont ces projets aujourd’hui ?

 Le terrain de volley-ball est encore en projet alors que la rénovation du terrain de football est en cours. D’ailleurs, c’est aussi le cas d’autres terrains de la région.

Qu’en est-il des autres projets que vous souhaitiez voir se concrétiser ?

 Tous les projets qui étaient sur ma liste au commencement de mon mandat ont plus ou moins été entamés. Dès 2014, la totalité des terrains de football du district de Pamplemousses ont été équipés de projecteurs. Les gradins, pour la plupart, ont aussi été remis à neuf. Par la même occasion, les poteaux en bois soutenant le toit des gradins ont été remplacés par des colonnes métalliques, ce que nous jugions primordial.

Pour ce qui est du traitement des déchets, nous avons inauguré un incinérateur en 2015 à Triolet et un autre à Bois-Marchand il y a deux mois. Le ramassage d’ordures nous a cependant posé bon nombre de problèmes.

Nous avons par ailleurs beaucoup mis l’accent sur la sécurité routière. Cela s’est traduit, entre autres, par des investissements conséquents dans des ampoules LED pour les lampadaires. Tout en améliorant l’éclairage public, nous avons donc pris en considération l’économie d’énergie et la durabilité, deux avantages de ce type d’ampoule.

Vous venez d’évoquer des problèmes au niveau du ramassage des déchets. Or, dans ces mêmes colonnes, la semaine dernière, un travailleur social de Mon-Goût parlait, lui, de lacunes concernant le nettoyage des rivières, entre autres, dans cette localité tombant sous votre juridiction. Pourriez-vous nous en dire davantage ?

 Comme je l’ai fait ressortir dans votre édition de lundi dernier, je n’avais pas été mis au courant du problème auquel sont confrontés les habitants de Mon-Goût avant l’appel de votre collègue. Si le nettoyage des rivières n’a pas été effectué à la satisfaction des villageois, la faute en revient à la compagnie qui a la charge d’accomplir ce travail. Malheureuse- ment, les employés de cette entreprise reçoivent souvent leur salaire en retard. Et, par conséquent, ils ne veulent pas travailler.

Je comprends la frustration des villageois, mais en toute franchise, la seule chose que je puisse faire pour l’instant est d’exprimer mon mécontentement auprès de la compagnie de nettoyage concernée. Au sujet des autres problèmes mentionnés dans l’article de la semaine dernière, tel le manque d’éclairage, ils sont en passe d’être réglés.

Le nouveau siège du conseil de district qui devait être bâti à Calebasses sur un terrain de trois arpents verra-t-il le jour cette année comme prévu ?

À l’heure qu’il est, je suis incapable de vous dire si ce projet se concrétisera sous mon mandat. Il est toujours en suspens, par manque de fonds.

L’emménagement du conseil dans un autre bâtiment est-il si urgent ? Pourquoi ?

 Il faut savoir que le bâtiment qui abrite le conseil de district pour l’instant, à Pamplemousses, était à l’origine destiné au conseil de village. Par manque d’espace, nous avons dû reloger celui-ci dans de plus petits locaux. Il n’empêche que la superficie disponible n’est toujours pas adaptée à nos besoins. Alors que la plupart du personnel du conseil de district est à Pamplemousses, nos machines sont à Terre-Rouge, ce qui n’est pas pratique. Il y a définitivement des projets plus urgents mais il faudrait aussi que le conseil de district puisse se donner les moyens de mieux servir.

Dans quelle mesure ce manque de fonds contrarie-t-il les plans du conseil par rapport aux villages de la région ?

 Il y a tellement de projets en souffrance en raison du manque de fonds… Par exemple, nous avons dû reléguer au second plan le nettoyage des terrains en friche de la région, que nous avons dé- nombré là plus d’un millier.

 Mis à part ces doléances, prévoyez-vous des activités dans les mois à venir ?

 L’événement le plus exaltant sur lequel nous travaillons en ce moment est la troisième édition de nos jeux intervillages, prévue pour octobre. Les années précédentes, l’on a enregistré un taux de participation très élevé des habitants des 18 villages du district. C’est un vrai moment de rencontre et de partage que nous attendons tous avec impatience.