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Paris SG: Kurzawa, arrivé à maturité?

24 août 2016, 20:20

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Paris SG: Kurzawa, arrivé à maturité?

Ne lui parlez plus de France-Suède, échec des Espoirs dont il était devenu le symbole malgré lui. Auteur d’un début de saison supersonique avec le Paris SG, Layvin Kurzawa, 23 ans, veut gagner en régularité cette saison.

«L’homme n’est plus le même», assure à l’AFP celui qui était son sélectionneur en équipe Espoirs, Pierre Mankowski, près de deux ans après cette soirée sous tension d’octobre 2014 et ce barrage retour qualificatif pour l’Euro-2015 des moins de 21 ans perdu par les Bleuets face à la Suède.

«En arrivant au Paris SG, dans un effectif très important, pour gagner sa place, il ne faut pas déconner. Et en plus il prend de l’expérience, il vieillit», décrypte le technicien.

Quant à cette triste soirée des Espoirs en octobre 2014, pour Pierre Mankowski «c’est du passé, il ne faut pas revenir sans arrêt là-dessus!». Longtemps, l’image est restée accolée au nom de Kurzawa: celle d’une main en visière sur le front du jeune français, style «alors, vous êtes où?», pour chambrer ses vis-à-vis suédois alors qu’il venait d’inscrire un but qualificatif, croyait-il, pour le championnat d’Europe.

- «un jeune qui est ambitieux» -

Mais les Suédois avaient marqué un autre but en toute fin de match et éliminé les Bleuets, retournant, c’est de bonne guerre, la main en visière contre le latéral gauche. Le buzz qui a suivi, ajouté à l’élimination de Bleuets dont l’image avait déjà été écornée par une virée en boîte de nuit quelques années plus tôt, avait bombardé le natif de Fréjus en symbole de l’arrogance des jeunes joueurs de foot.

Arrogant, Kurzawa? «Non, c’est un jeune qui est ambitieux», corrige Pierre Mankowski. «Il peut avoir par moment des réactions inattendues sur le terrain», mais pas de quoi en faire «un joueur difficile à gérer». Et sa main en visière, «il ne va pas vivre avec ça toute sa vie», insiste le sélectionneur des Espoirs. «L’important, c’est que ça lui serve de leçon.»

Quelques jours avant d’affronter son club formateur, dimanche en Principauté pour la 3e journée de Ligue 1, le joueur explique dans un entretien à l’AFP que son arrivée au PSG l’a fait grandir: «j’ai eu une première saison assez compliquée, je n’ai pas beaucoup joué même si, sur le peu de matches que j’ai joués, je pense avoir fait de bonnes choses. Après, je savais que la première saison allait être compliquée, c’est pour ça que j’avais signé, j’avais besoin d’autres objectifs, d’une concurrence saine.»

«Dab» et collé-serré 

«Je savais que j’avais en face de moi, avec moi, un joueur qui allait beaucoup m’apprendre et qui m’apprend encore beaucoup aujourd’hui. Je sais que ça me servira par la suite», explique le latéral gauche à propos du Brésilien Maxwell, «un très bon joueur, exemplaire, une très bonne personne aussi».

Mais si Maxwell et ses bientôt 35 ans sont toujours là -- il a été prolongé cet été d’une saison, jusqu’en 2017 -- c’est Kurzawa qui a disputé les trois premiers matches officiels de la saison parisienne.

Et celui qui espère jouer davantage de matches que la saison précédente (26 matches, dont 1 seulement en Ligue des Champions), est très en vue dans le système de jeu plus vertical -- pressing haut -- du nouvel entraîneur parisien Unai Emery.

Avec trois buts et une passe décisive (L1 et Trophée des champions), plus une préparation aboutie, Kurzawa a quelques arguments pour prétendre à une place comme titulaire. Surtout que, niveau «réactions inattendues sur le terrain», c’est désormais au rayon des célébrations de but, option «dab» (gestuelle popularisée par Paul Pogba, un peu comme Usain Bolt avec son tir à l’arc) avec son compère Serge Aurier ou collé-serré avec le poteau de corner, que Kurzawa se signale.