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Sudesh Rughoobur: «Je ne suis pas satisfait…»

22 août 2016, 10:33

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Sudesh Rughoobur: «Je ne suis pas satisfait…»

Vous étiez irrité au Parlement, la semaine dernière, parce qu’on ne vous a pas accordé de temps pour poser des questions…

Je préfère ne pas faire de commentaires par respect pour l’institution et la Speaker Maya Hanoomanjee. Mais je considère que dans une démocratie, tous les backbenchers ont le droit de poser des questions et de faire leur travail en toute indépendance.

Je suis très à l’aise au sein de mon parti, même au niveau du Parlement, je n’ai pas de souci pour m’exprimer. Je suis, certes, un représentant du gouvernement, mais je suis l’élu de mes mandants. Ils suivent plus que jamais ce que font leurs députés au Parlement. Je suis très déterminé à jouer mon rôle karé-karé.

Le MSM passe par des moments difficiles avec le conflit Bhadain-Sanspeur…

Je n’ai pas le droit de vous parler de la réunion du bureau politique (NdlR : samedi). Roshi Bhadain et le leader Pravind Jugnauth étaient là. C’est plutôt des sujets concernant l’intérêt du pays qui ont été discutés. Tout s’est bien passé…

N’empêche qu’il y a des tiraillements entre les deux hommes…

Ce n’est pas la première fois qu’il y a des différends au sein du MSM. Le leader a dit qu’il préfère handle the issue. Je ne suis pas le porte-parole du parti. Je laisse le soin au leader de le faire.

Est-ce la frustration de vos mandants qui vous pousse à poser des questions?

Je dois dire qu’il y a beaucoup de sujets qui m’interpellent. Quelquefois après mes questions, des ministres sont allés creuser sur les sujets abordés, ils ont découvert que ce sont des dossiers prioritaires. C’est également le rôle d’un backbencher de permettre au gouvernement d’intervenir pour l’unité et le développement. J’ai toujours eu l’ambition de siéger au Parlement. Je considère que j’ai beaucoup à apporter au pays en posant des questions…

Cela semble agacer certains ministres, comme Ivan Collendavelloo qui vous a conseillé d’aller consulter des documents pour avoir les réponses…

Je ne sais pas si un ministre m’a répondu avec arrogance car je demeure très concentré sur mes questions. Personne ne pourra m’empêcher de rechercher des informations sur les sujets qui m’interpellent. Je fonce pour chercher la vérité et être satisfait. Mon approche sera toujours ainsi même si cela dérange les ministres ou ceux qui ne le sont pas. Je ne fais pas de compromis par rapport à mes principes.

Même le Premier ministre (PM) s’est montré quelque peu agacé par votre acharnement…

Le PM est un démocrate, il est probable qu’il était irrité à cause de la pression et de la fatigue au Parlement. À aucun moment, il ne m’a donné l’impression d’être mécontent.

Êtes-vous satisfait des développements dans votre circonscription?

Il y a eu des fonds déboursés pour des drains, des rues et une nouvelle foire dans le Budget. Ce n’est jamais assez. Ma priorité est de régler le problème d’eau. Je dois vous dire que je ne suis pas satisfait à ce niveau-là. Trois régions sont fortement touchées, Grand-Gaube, Grand-Baie et Péreybère. Nous avons eu plus de sept réunions avec la Central Water Authority.

J’ai même dit qu’il nous faut des investissements en urgence car notre mandat prend fin dans trois ans. Dans le Budget voté, je considère qu’on n’a pas alloué assez de ressources pour intervenir de façon urgente dans ces régions. C’est une critique constructive.

Le discours d’Ivan Collendavelloo sur le Budget démontre qu’il est très déterminé. Je lui lance un appel qui a déjà été fait au Parlement: il faut accorder une attention spéciale à ces localités. Quand je dis qu’il y a un problème, je ne le dis pas par plaisir ou pour faire de la publicité. Je suis déçu qu’il n’y ait pas suffisamment d’argent accordé à ces régions dans l’allocation budgétaire.