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Abandon d’un nouveau-né: huit ans après, elle se bat pour retrouver son fils

20 août 2016, 11:53

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Abandon d’un nouveau-né: huit ans après, elle se bat pour retrouver son fils

 

«C’est difficile pour une mère de ne pas savoir si son enfant va bien», lance Joanne Sharonne Erica Labour. Elle a été acquittée en cour intermédiaire, le 22 juillet, après avoir été accusée d’avoir abandonné son fils au lendemain de sa naissance, en 2008. La jeune femme souhaite aujourd’hui obtenir la garde de son enfant.

Or, trois semaines après avoir recouvré la liberté, «on ne me dit toujours pas où il se trouve», affirme, désemparée, cette habitante d’Eau-Coulée.

Le 17 avril 2008, Joanne Sharonne Erica Labour accouche d’un garçon. Son concubin étant au chômage et au vu de leur situation financière, elle estime qu’elle ne pourra assurer l’avenir de son fils. Elle décide de l’abandonner dans la salle de l’hôpital SSRN, le lendemain. Le petit est pris en charge par la Child Development Unit (CDU) qui le place dans son centre à Quatre-Bornes.

«Je lui avais donné du chocolat et des biscuits. Il m’avait regardée tendrement.»

La justice finit par rattraper Joanne Sharonne Erica Labour, mère de cinq enfants, et elle passe plus de deux ans en prison. Elle obtient par la suite la liberté conditionnelle. Rongée par le remords, elle dit vouloir reconstruire sa vie de famille. Mais pas sans son fils. «Ses frères et sœurs doivent le connaître. Nous sommes tous impatients de le voir», soutient-elle.

Ses seuls souvenirs de lui ? C’était à la prison de Beau-Bassin, lorsqu’il avait quatre ans. «Je lui avais donné du chocolat et des biscuits. Il m’avait regardée tendrement.» Un regard qu’elle n’oubliera jamais. «Il m’avait appelée maman pour la première fois…» poursuit-elle, émue. Elle l’a aussi vu lors d’une seconde visite mais celle-ci a été brève.

Déterminée à réunir sa famille depuis son acquittement, elle aurait effectué des démarches pour obtenir la garde de son fils. Elle aurait aussi pris contact avec son avocate, Me Tania Huët, pour les accélérer. Son concubin et elle se sont rendus au centre où l’enfant a été placé, en vain. Nous sommes restés dans l’attente d’une réponse de la CDU à nos sollicitations.