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Humairaa Anseline, à livre ouvert

9 août 2016, 17:19

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Humairaa Anseline, à livre ouvert

 

À 17 ans, Humairaa Anseline fait ses premiers pas dans la littérature. La jeune fille a récemment sorti son roman intitulé «The Malevolent Rebirth» au Canada. Rencontre avec une mordue d’écriture.

«Si je ne suis pas occupée à étudier ou à effectuer mes travaux de cours, je suis soit en train de lire soit je suis perdue dans l’écriture», lance Humairaa Anseline. Fort de cette passion dévorante pour les lettres, l’adolescente de 17 ans vient tout juste de publier son premier livre – The Malevolent Rebirth. Ce projet est né depuis qu’elle a 14 ans, indique-t-elle. Il s’agit d’une histoire de suspens et de paranormal. L’intrigue tourne autour d’Alexia Mercier, une adolescente qui écoule des jours paisibles jusqu’à une nuit fatidique. Cela commence par des murmures, suivis des cris étranges d’un bébé. Et c’est ainsi que le quotidien de la jeune fille bascule drastiquement au péril de sa vie… Un début qui s’annonce déjà prometteur.

«L’écriture est ma passion et c’est la seule chose sur laquelle je me focalise quand je ne suis pas prise par les études. Cela m’a pris trois ans pour rédiger le livre et pour avoir le courage de le publier», soutient-elle. Originaire de Port-Louis, cette étudiante a immigré au Canada depuis six ans avec sa famille. Ils sont installés dans la ville de Mississauga, la sixième plus grande ville du pays. À l’époque, elle venait de compléter le CPE à l’école primaire Jean Lebrun. Son père, Yussuf, ancien sergent de police, travaille comme Wireless Technical Specialist pour une compagnie canadienne de télécommunications. Quant à Mehjabeen, sa mère, elle est femme au foyer. La famille Anseline est également composée de Yazdani, le petit frère d’Humairaa, qui a dix ans et est étudiant.

Gagner en maturité

Lorsqu’elle débarque au Canada en 2009, la jeune fille ne peine pas à s’adapter. Selon elle, ce n’est pas un changement énorme dans son mode de vie. Puis, vu qu’elle est encore enfant en arrivant dans ce pays, la transition est plus aisée. Par contre, le climat hivernal constitue un obstacle. Cela dit, après la première année, elle s’y habitue. L’hiver s’installe alors dans sa routine. Sur le plan social, son intégration se fait rapidement. En effet, explique la jeune fille, la ville de Mississauga est dotée d’une population composée de nombreux immigrants provenant principalement d’Asie du sud.

Au niveau de la scolarité, Humairaa Anseline évoque une différence prévalant dans le système éducatif. «L’environnement est plus rapide. Il y a plusieurs matières à couvrir ainsi que de multiples activités sociales et du bénévolat qui y sont intégrés. Tout ceci est obligatoire», confie-t-elle. Cela dit, la nature du système lui permet de gagner en maturité, estime la Mauricienne. Présentement en dernière année d’école secondaire, elle souhaite poursuivre dans cette voie et obtenir une licence professionnelle. Elle puise de sa principale source d’inspiration : ses parents.

Ces derniers, selon elle, jouent un rôle stratégique, de par leurs encouragements, tant au niveau de sa scolarité et celle à son frère, que pour concrétiser ses rêves et objectifs. «Il ne se passe pas un jour sans que mes parents nous disent à moi et à mon frère : ‘lékol ki position zordi? Kinn fer? Ki nouvo sujet?’», relate notre interlocutrice.

Carrière professionnelle dans l’écriture

Les études constituent d’ailleurs un aspect capital pour son père. Il a d’ailleurs dû étudier pour changeant d’orientation professionnelle en passant de la force policière à la technologie informatique. Selon Humairaa Anseline, le jour de leur départ pour le Canada coïncidait avec le celui de la remise du diplôme de son père, âgé alors de 35 ans. Au Canada, il a poursuivi dans cette voie pendant un an et demi, jonglant entre cours et travail. Et aujourd’hui, celui-ci maintient ses efforts pour se mettre à jour, de par l’évolution rapide du domaine informatique. Certes, ce sont là des actions qui encouragent sa jeune fille Humairaa à persévérer.

Suivant ses débuts, l’étudiante envisage une carrière professionnelle dans l’écriture. Après ce premier ouvrage, disponible sur le site Amazon, elle compte publier d’autres livres, dont possiblement une suite pour The Malevolent Rebirth : «Mon esprit est toujours en éveil et il y a tant d’histoires à conter. Aussi, mes doigts pianotent sur le clavier et je suis toujours en train d’écrire.» Son souhait est de voir son livre sur les étagères des bibliothèques scolaires de Maurice et des librairies du monde.

Outre sa passion pour l’écriture, Humairaa Anseline fait du bénévolat. Elle a notamment assisté des jeunes enfants dans une mosquée pendant deux ans. Elle est également membre du Zonta Club, qui contribue à l’avancement des femmes dans le monde, et du club Green Revolution, dont l’objectif est de sensibiliser les gens sur l’environnement.