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VTT - Yannick Lincoln : un point culminant dans une riche carrière

4 août 2016, 15:00

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VTT - Yannick Lincoln : un point culminant dans une riche carrière

 

Après une vingtaine d’années de compétition de haut niveau, la qualification olympique est une sorte de consécration pour Yannick Lincoln. Il a dominé, comme peu de coureurs avant lui, la scène locale que ce soit en cyclisme sur route ou en vélo tout terrain (VTT). Il récolte ainsi les fruits de ses efforts incessants.

Yannick Lincoln a été le premier Mauricien à décrocher sa qualification pour les JO de Rio. C’était il y a un peu plus d’un an lorsqu’il se classa juste après les Sud-Africains aux Championnats d’Afrique de VTT cross-country au Rwanda. «Le moment où je décroche ma qualification, je suis envahi par un sentiment de joie indescriptible. C’était aussi une délivrance. Un moment d’intense émotion. Honnêtement, durant ma carrière, je n’ai jamais vraiment cru que j’allais parvenir à me qualifier pour les JO», se remémore-t-il.

Mais bien vite, l’euphorie laisse la place à une forme d’inquiétude. «Je me suis demandé ce que j’allais faire maintenant que j’avais obtenu ma qualification. J’étais conscient de ne pas avoir le niveau pour participer à une telle compétition. Je ne savais pas du tout comment faire pour me préparer. De plus, j’étais en pleine préparation pour les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) qui allaient avoir lieu à la Réunion en août. Ce n’est qu’après les JIOI que j’ai vraiment commencer à réfléchir à un plan de travail. Tout en sachant que je n’avais pas beaucoup de moyens, pas beaucoup de temps et que j’étais devenu père de famille», relate-t-il.

Sa première course de préparation sera le Lux Southern Tropical Challenge auquel il s’aligne aux côtés du Français Julien Absalon. Le double champion olympique lui prodigue pas mal de conseils et lui donne des repères au niveau physique. «Puis, en janvier de cette année, j’établis un plan de travail avec mon entraîneur personnel, Bertrand Carabin.»

Il effectue un premier camp d’entraînement en Afrique du Sud en compagnie de son entraîneur personnel et enchaîne avec les Championnats d’Afrique au Lesotho où il s’aligne aussi bien à l’épreuve de crosscountry que celle de marathon. Il sera médaillé d’or dans la seconde. «J’avais prévu un autre camp d’entraînement en mai ou juin mais au final, j’ai préféré tout miser sur un dernier stage ponctué de courses au mois de juillet en Suisse. Évidemment, je suis à des années-lumière de la préparation idéale pour les JO. Je n’ai effectué ma première manche de Coupe du monde qu’il y a quelques semaines alors que j’aurais dû les avoir toutes faites depuis un an. Mais ce n’était pas possible et j’ai fait ce que j’ai pu avec les moyens dont je disposais. Mais ce passage en Suisse où j’étais libéré de mes obligations familiales et professionnelles m’a vraiment permis d’augmenter mes capacités physiques et surtout techniques, ce qui était mon point faible.»

À Rio, sur un circuit extrêmement technique, Lincoln ne s’élancera pas avec l’intention de monter sur le podium. Mais s’il parvient à rallier la ligne d’arrivée sans se faire rattraper, ce sera l’équivalent d’une médaille pour lui. «J’aurais été moins inquiet si je devais faire un marathon de 6 heures. Je suis plus à l’aise dans les efforts longs et prononcés que dans les efforts qui sont courts, violents, intenses. Le cross-country est aux antipodes de mes dispositions génétiques.»

«Je me dois de remercier tous ceux qui m’ont soutenu, ma famille, spécialement Aurélie (son épouse), le Trust Fund for Excellence in Sports, le ministère de la Jeunesse et des Sports, la Fédération mauricienne de cyclisme et mon sponsor, ENL.»

Une fois arrivé au Brésil, Yannick Lincoln continuera à peaufiner sa préparation sous la férule de son entraîneur, Bertrand Carabin, jusqu’au jour-J, le 21 août prochain…