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Paris SG: les dilemmes d’Emery

31 juillet 2016, 15:20

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Paris SG: les dilemmes d’Emery

 

Trapp ou Areola? David Luiz ou Marquinhos? Thiago Motta ou Grzegorz Krychowiak? A chaque poste ou presque, le nouvel entraîneur du Paris SG Unai Emery va devoir établir une nouvelle hiérarchie, quitte à froisser quelques egos dans son vestiaire.

Pour cela, et à moins d’une semaine du Trophée des champions contre Lyon le 6 août, Emery pourra s’aider des enseignements de la tournée d’avant-saison aux Etats-Unis. Elle s’est achevée samedi par une troisième victoire en trois matches, face au champion d’Angleterre Leicester (4-0), après deux autres contre l’Inter Milan et le Real Madrid (3 à 1 à chaque fois).

Embouteillage dans les cages

Le titulaire la saison dernière (Trapp), un international à la longue expérience parisienne (Sirigu), un espoir formé au club et qui s’est aguerri en Espagne (Areola)... Même si Unai Emery a assuré dans un entretien au quotidien L’Equipe vouloir «deux bons gardiens», «pas de numéro 1 ou de numéro 2», il va bien devoir désigner celui qui débutera la saison comme titulaire.

L’Allemand Kevin Trapp semble candidat naturel à sa succession, mais Emery apprécie aussi Alphonse Areola pour avoir pu observer ses qualités lors de la saison précédente, quand il était prêté à Villarreal et que l’Espagnol entraînait le FC Séville.

Et si l’Italien Salvatore Sirigu n’était pas du voyage aux Etats-Unis pour le tournoi de pré-saison, il est toujours sous contrat avec le PSG.

Meunier ou Aurier? Marquinhos ou David Luiz?

Emery aime les latéraux très offensifs. Il a dû se régaler aux Etats-Unis puisque deux d’entre eux, l’Ivoirien Serge Aurier et son concurrent sur le côté droit, la recrue belge Thomas Meunier, ont inscrit un doublé, respectivement contre l’Inter et le Real.

Difficile de trancher sur la seule base des matches d’avant-saison, mais là encore il faudra bien décider qui partira dans la peau du titulaire. Avantage Aurier, présent la saison précédente et très convaincant avant son «dérapage» sur Periscope - il avait qualifié son précédent entraîneur Laurent Blanc de «fiotte».

Emery devra par ailleurs gérer le cas Marquinhos, absent de la tournée américaine pour cause de tournoi olympique, et qui s’agaçait de plus en plus bruyamment la saison dernière d’être cantonné sur le banc de touche parisien.

De quoi menacer David Luiz pour la deuxième place en charnière centrale aux côtés d’un troisième Brésilien, l’inamovible capitaine Thiago Silva?

Thiago Motta et Matuidi, moins souverains

Il lui reste encore un an de contrat, mais Thiago Motta, en perte de vitesse, est-il encore incontournable à Paris? L’Italien a vu arriver cet été le Polonais Grzergorz Krychowiak, davantage taillé pour le concurrencer que ne l’était Benjamin Stambouli, recruté l’été précédent.

Et Blaise Matuidi, modérément convaincant en fin de saison précédente et lors de l’Euro, dispose d’un bon de sortie «s’il a une opportunité pour partir et s’il trouve qu’il y a trop de monde au milieu», selon Emery qui assure toutefois vouloir le garder.

Avec le retour prochain de Marco Verratti, opéré d’une pubalgie, et en comptant Stambouli et Adrien Rabiot, cela fait cinq candidats aux 3 postes du 4-3-3, voire aux 2 d’un 4-2-3-1, formation privilégiée par Emery lors de ses précédentes expériences d’entraîneur, à Séville notamment.

Devant, le bal des artistes

En attaque, il y en a un qui sait déjà qu’il sera titulaire à coup sûr: l’Uruguayen Edinson Cavani n’a pas de concurrent en pointe et Emery a déclaré, dès sa première conférence de presse, qu’El Matador avait «une grande opportunité de devenir une référence offensive».

Ensuite, ça se bouscule. Avec l’arrivée d’Hatem Ben Arfa, le PSG dispose d’un joueur capable d’évoluer derrière l’attaquant de pointe ou sur les côtés, à la manière d’un Javier Pastore, qui a récupéré le N.10 de Zlatan Ibrahimovic, parti à Manchester United. Il faut y ajouter Lucas Moura, qui doit encore franchir un palier, et Angel Di Maria, auteur d’une première saison plutôt bonne à Paris.

Sans parler des jeunes Odsonne Edouard, buteur contre Leicester samedi, ou Jean-Kevin Augustin, qui reste sur un bel Euro des U19.

«Nous avons un groupe assez large pour réussir une bonne saison», a assuré Emery après la victoire contre Leicester. Sans exclure «l’arrivée de joueurs en attaque», probablement en référence à l’Espagnol Jese (Real Madrid) comme doublure de Cavani.