Publicité

Euro-2016: euphorique, le Portugal accueille en héros Ronaldo et les siens

11 juillet 2016, 19:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Euro-2016: euphorique, le Portugal accueille en héros Ronaldo et les siens

Cristiano Ronaldo et Fernando Santos brandissant la coupe en sortant de l'avion à Lisbonne, sous les vivats de la foule: très attendus, les héros de tout un peuple sont rentrés lundi dans un pays qui va pouvoir enfin célébrer la victoire à l'Euro-2016.

Ce premier sacre international regonfle le moral des Portugais: il a plongé dans l'allégresse tout un pays, qui peine à remettre son économie à flots après des années de crise et s'est attiré des menaces de sanctions de la Commission européenne à cause de ses déficits.

<p>Escorté par l&#39;armée de l&#39;air, l&#39;avion &quot;Eusebio&quot; transportant la Selecçao s&#39;est posé sur le sol portugais à 12H40 locales (11H40 GMT), passant sous un arc formé par deux jets d&#39;eau rouge et vert, les couleurs du Portugal.</p>

<p>Sous les vivats de milliers de supporters, les premiers à sortir ont été la superstar Cristiano Ronaldo, aux côtés de Fernando Santos, brandissant ce trophée tant convoité.</p>

<p>&quot;C&#39;est un trophée pour tous les Portugais, tous les immigrés, tous les gens qui ont cru en nous&quot;, avait savouré CR7 après le match.</p>

<p>Acclamés aux cris de &quot;Portugal! Portugal!&quot;, les hommes de Ronaldo ont pris place à bord de deux bus à impériale rouges, barrés du mot &quot;Champions&quot;, pour se diriger vers le palais présidentiel, où le chef de l&#39;Etat Marcelo Rebelo de Sousa leur décernera le titre de commandeur de l&#39;ordre du mérite.</p>

<p>&quot;On n&#39;a pas beaucoup dormi. Cette victoire est la première, il fallait être là. C&#39;est notre revanche après 2004&quot;, s&#39;exclame Antonio Ribeiro de Magalhaes, un étudiant de 21 ans.</p>

<p>Douze ans après l&#39;immense déception provoquée par sa défaite en finale de &quot;son&quot; Euro-2004, perdue à Lisbonne face à la Grèce, le Portugal a enfin remporté son premier titre international majeur.</p>

<p>Les supporters ont fêté ce triomphe historique bruyamment jusque tard dans la nuit dans les rues de Lisbonne et à travers le pays.</p>

<h2>&#39;Bouffée d&#39;air pour le pays&#39;</h2>

<p>&quot;Cette victoire c&#39;est une bouffée d&#39;air pour le pays. C&#39;est un titre unique!&quot;, se réjouit Luis Cascalheiro, 56 ans, les traits tirés, arrivé à son bureau avec du retard, comme des milliers de Portugais.</p>

<p>Après leur réception au palais présidentiel de Belém, les joueurs de la Selecçao parcourront les principales artères de la capitale portugaise et s&#39;adresseront à leurs supporters dans une fan zone installée au nord de la ville.</p>

<p>&quot;Épique&quot;, &quot;Éternels&quot; et &quot;Fierté du Portugal&quot; titrait la presse sportive portugaise lundi, célébrant ses héros: Cristiano Ronaldo bien sûr, mais aussi Eder, le buteur de la finale, et le sélectionneur Fernando Santos.</p>

<p>Quelle ironie! Le Portugal a conquis son premier titre en ruinant les espoirs du pays organisateur, la France. C&#39;est exactement ce qui lui était arrivé en finale de l&#39;Euro-2004 lorsque la Grèce l&#39;avait battu chez lui (1-0), à la surprise générale. Cette défaite fut un drame national. C&#39;est oublié.</p>

<p>&quot;CHAMPIONS! Vous êtes très grands! Félicitations!&quot;, a tweeté Luis Figo, star de la Selecçao en 2004. A ses côtés évoluait alors un jeune prodige de 19 ans qui avait terminé cette finale maudite en larmes.</p>

<p>Cristiano Ronaldo en a 31 aujourd&#39;hui, est devenu une icône planétaire et a à nouveau pleuré de rage et de douleur dimanche, avant une issue finalement heureuse.</p>

<p>Blessé au genou gauche dès la 8e minute, il a dû quitter les siens sur une civière, en pleurs. Mais ce sont bien des larmes de joie qu&#39;il a pu verser après le match grâce au but victorieux de son compatriote Eder en prolongation.</p>

<h2>Scènes de liesse</h2>

<p>Ce but a permis à Ronaldo de soulever le trophée lors de la cérémonie finale et déclenché des scènes de liesse à travers tout le Portugal.</p>

<p>Loin, très loin de cette joie, la France s&#39;est réveillée amère lundi. Elle a manqué son quatrième titre après les Euros de 1984 et 2000 et le Mondial de 1998.</p>

<p>Le président de la République François Hollande recevra les Bleus à déjeuner à partir de 13h00. Certains joueurs auront sans doute la gorge serrée.</p>

<p>En marge de la finale, des incidents entre supporters et forces de l&#39;ordre ont éclaté dans la nuit quand certains d&#39;entre eux ont tenté d&#39;entrer dans la fan zone parisienne, pleine à craquer, aux abords de la Tour Eiffel, qui reste fermée lundi au public.</p>

<p>Meurtrie par les attentats de 2015, plombée par la crise économique et un climat social toujours lourd, la France souhaitait ardemment vivre une parenthèse enchantée grâce à une victoire.</p>

<p>Mais les Bleus n&#39;ont pas à rougir. Les hommes du sélectionneur Didier Deschamps ont été au-delà de l&#39;objectif assigné avant le tournoi, les demi-finales. Ils ont peut-être joué à ce stade de la compétition leur vraie finale en battant les Allemands champions du monde (2-0) jeudi.</p>

<p>&nbsp;</p>