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Baz Recup’: ces déchets ressuscités

3 juillet 2016, 16:15

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Baz Recup’: ces déchets ressuscités

Baz Recup’ ? Il s’agit du centre de tri de matières recyclables géré par Belle Verte. Cette entreprise communautaire, qui existe depuis janvier 2014, franchit ainsi une nouvelle étape en s’installant sur un terrain de deux arpents, à proximité de l’ancienne sucrerie de Médine.

Belle Verte a déjà lancé un service de récupération de matières recyclables à domicile, dans les régions d’Albion, Tamarin et Rivière-Noire. Un service «participatif» et financièrement soutenu par les partenaires de Belle Verte, explique la responsable, Martine Lassémillante. «Nous avons de rares clients à Curepipe et nous souhaitons développer cela.» Avant de préciser: «Nous ne sommes pas dans le déchet organique ni dans les déchets non recyclables qui malheureusement vont toujours à Mare-Chicose.» Les déchets recyclables proviennent aussi des opérations de nettoyage organisées régulièrement avec le soutien des entreprises.

L’espace à Médine sera bientôt ouvert au public. «Les gens pourront soit venir acheter ce dont ils ont besoin pour faire des do-it-yourself, soit participer à des ateliers créatifs sous la direction de Sebastien Natiez.» Ce dernier est responsable de Baz Recup. «Nous faisons de l’upcycling ou surcyclage. On ne se contente pas de recycler pour faire une matière première, mais on détourne l’utilité d’un objet pour en faire un autre», dit-il.

«Nous avons identifié un besoin dans la communauté. Il y a des gens qui veulent réapprendre à consommer autrement.»

Exemple : une palette devient un sofa. «C’est du sur mesure», précise Martine Lassémillante. Un sofa à plusieurs places est à Rs 2 800, avec le matelas, un transat à Rs 2 900. Les caisses soit pour planter, soit pour ranger, à Rs 315, «dépendant de la quantité achetée, le public peut avoir une remise».

Belle Verte est une entreprise sociale, «c’est-à-dire que nous avons identifié un besoin dans la communauté. Il y a des gens qui veulent réapprendre à consommer autrement», précise Martine Lassémillante. «Belle Verte est un projet environnemental, social et économique», avec trois activités : le nettoyage de plages, rivières et routes. La récupération de matières recyclables à domicile et le tri de ce qui va aller à l’atelier upcycling.

Belle Verte qui ne veut pas être à Médine uniquement, souhaite ouvrir des zones de tri ailleurs dans l’île, pour réduire les déplacements de camions et ainsi diminuer l’empreinte carbone. «Le plus important c’est l’aspect socio-économique, créer de l’emploi, faire en sorte que tout le monde y gagne. Je ne vous cache pas que c’est difficile, mais on s’est dit qu’il fallait commencer quelque part.»

En images

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="Le verre pilé est utilisé dans les filtres de piscine, comme composant du bitume et, «peut remplacer le rocksand dans la construction», indique Martine Lassemillante, responsable de Belle Verte. «Des recherches ont montré que la teneur en eau est moindre parce que le verre n’est pas poreux». Ajouté à de la peinture, le verre pilé  lui «donne un effet satiné». Il, «remplace aussi le gravier»." height="330" src="/sites/lexpress/files/images/kap_2634.jpg" width="620" />
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<p style="text-align:center">Le verre pilé est utilisé dans les filtres de piscine, comme composant du bitume et &laquo;<em>peut remplacer le rocksand dans la construction</em>&raquo;, indique Martine Lassémillante. &laquo;<em>Des recherches ont montré que la teneur en eau est moindre parce que le verre n&rsquo;est pas poreux.</em>&raquo; Ajouté à de la peinture, le verre pilé&nbsp; lui &laquo;<em>donne un effet satiné</em>&raquo;. Il &laquo;<em>remplace aussi le gravier</em>&raquo;.</p>

<div style="text-align:center">
	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="L’entreprise Belle Verte est associée à BEM, autre entité locale, qui démonte et recycle des appareils électroménagers. «À Maurice, les individus ont encore du mal à comprendre qu’il faut payer pour recycler. En Europe, à l’achat d’un frigo, il y a une eco-taxe destinée à son recyclage. Chez nous, on y travaille. Cela va dans la bonne direction», affirme Martine Lassemillante. " height="330" src="/sites/lexpress/files/images/kap_2638.jpg" width="620" />
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<p style="text-align:center">L&rsquo;entreprise Belle Verte est associée à BEM, autre entité locale, qui démonte et recycle des appareils électroménagers. &laquo;<em>À Maurice, les individus ont encore du mal à comprendre qu&rsquo;il faut payer pour recycler. En Europe, à l&rsquo;achat d&rsquo;un frigo, il y a une eco-taxe destinée à son recyclage. Chez nous, on y travaille. Cela va dans la bonne direction</em>&raquo;, affirme Martine Lassémillante.</p>

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="«Les gens ont compris que le bois qui a vécu a un certain charme. Cela ne se marie pas avec tous les intérieurs mais peut apporter un côté cosy», dit, pour sa part Sebastien Natiez, responsable de Baz Recup’. «Nous avons des commandes qui font vivre un atelier de quatre, cinq personnes». À terme, il souhaite développer d’autres produits à partir de plastique compressé, de métal, de composants électroniques. Des expériences sont en cours avec des étudiants en Sustainable Product Design de l’université de Maurice." height="330" src="/sites/lexpress/files/images/kap_2657.jpg" width="620" />
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<p style="text-align:center">&laquo;<em>Les gens ont compris que le bois qui a vécu a un certain charme. Cela ne se marie pas avec tous les intérieurs mais peut apporter un côté cosy</em>&raquo;, dit Sebastien Natiez, responsable de Baz Recup&rsquo;. &laquo;<em>Nous avons des commandes qui font vivre un atelier de quatre, cinq personnes.</em>&raquo; À terme, il souhaite développer d&rsquo;autres produits à partir de plastique compressé, de métal, de composants électroniques. Des expériences sont en cours avec des étudiants en <em>Sustainable Product Design</em> de l&rsquo;université de Maurice.</p>

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="Le carton pour le moment est exporté, «soit vers l’Inde ou la Chine», indique la responsable. En attendant que l’usine de recyclage voit le jour." height="330" src="/sites/lexpress/files/images/kap_2701.jpg" width="620" />
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<p style="text-align:center">&nbsp;Le carton pour le moment est exporté, &laquo;<em>soit vers l&rsquo;Inde ou la Chine</em>&raquo;, indique la responsable. En attendant que l&rsquo;usine de recyclage soit mise sur pied.</p>

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/kap_2737.jpg" width="620" />
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<p style="text-align:center">Après un atelier d&rsquo;<em>empowerment</em>, l&rsquo;une des personnes formées a fabriqué une contrebasse, après avoir commencé par un violon. &laquo;<em>Cela permet à des enfants de tous horizons d&rsquo;apprendre à en jouer, sans que les parents n&rsquo;aient besoin de débourser une forte somme pour l&rsquo;achat d&rsquo;un instrument.</em>&raquo; Une activité en suspens pour l&rsquo;heure, en attendant que l&rsquo;entreprise soit rentable.&nbsp;&nbsp;</p>