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Absentéisme dans les collèges: des parents prêts à payer les frais d’examens…

27 juin 2016, 22:28

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Absentéisme dans les collèges: des parents prêts à payer les frais d’examens…

 

La menace de ne pas bénéficier d’une subvention de l’État pour les frais d’examens du Higher School Certificate (HSC) ne les inquiète pas. Ces parents sont convaincus que leurs enfants apprendront mieux à la maison durant cette période.

 

«Je n’ai aucun problème à payer les frais d’examens de ma fille. Elle est en HSC dans un Star College et cela fait deux mois qu’elle ne va plus à l’école», confie un parent, Senior Accountant dans la fonction publique. «Les élèves eux-mêmes disent que leurs parents paieront les examens. Cette mesure ne fait peur à personne», confirme Ally Yearoo, président de l’Education Officers Union.

 

En effet, pour contrer l’absentéisme, le ministère de l’Éducation a demandé aux parents dont les enfants en HSC affichent un taux de présence de moins de 90% de payer la totalité des frais d’examens. Ils ont même été contraints de signer un formulaire pour s’engager à rembourser l’État.

 

 

«Pourquoi les enfants ne vont-ils pas à l'école? Il faut avoir des lois mais, en parallèle, il faut aller à la source du problème» 

 

 

 

C’est un «fiasco», affirme Ally Yearoo. Et d’ajouter que le taux de présence des élèves en HSC dans les collèges nationaux est quasi nul en ce moment, avec les Mock Exams en cours.

Steve Obeegadoo, ancien ministre de l’Éducation, fait, lui, ressortir que «l’absentéisme n’est aucunement lié aux examens». Selon lui, tout se joue dans la façon dont les parents perçoivent l’école. «C’est la qualité de l’éducation qui compte. Le système actuel comprend des iniquités, l’enfant aisé peut prendre des leçons. Au lieu d’aller à la source du problème, le gouvernement choisit des méthodes illégales.»

Lucien Finette, ancien directeur du Mauritius Examinations Syndicate, abonde dans le même sens. «Pourquoi les enfants ne vont-ils pas à l’école? Il faut avoir des lois mais, en parallèle, il faut aller à la source du problème», laisse-t-il entendre.