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Commission d’enquête sur la drogue: l’ex-présidente de NATReSA se fait taper sur les doigts

26 juin 2016, 17:00

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Commission d’enquête sur la drogue: l’ex-présidente de NATReSA se fait taper sur les doigts

 

Trois heures. C’est le nombre d’heures qu’a duré la rencontre de la commission d’enquête sur la drogue dans le courant de la semaine. Celle-ci s’est attardée sur trois principaux points notamment la fermeture de la National Agency for the Treatment and Rehabilitation of Substance Abusers (NATReSA), la révision de la Pharmacy Act et la mise en place d’une nouvelle structure pour la Harm Reduction Unit.

 «Comme la NATReSA sera officiellement fermée en juillet, le ministère de la Santé se penche actuellement sur la mise en place d’une nouvelle structure pour la Harm Reduction Unit», a expliqué le Dr Pauvaday, le Director General Health Services.

Ce dernier a également abordé le sujet du traitement des toxicomanes en utilisant le suboxone qui sera étendu à toutes les régions de l’île. «Au niveau de la loi, la Pharmacy Act est devenue obsolète et sera revue», a-t-il fait ressortir.

Lors de cette rencontre, l’ex-présidente de la NATReSA et l’ancien Officer in charge ont déposé sous les critiques sévères de la présidence de la commission. Celle-ci n’a pas épargné l’ancienne présidente du conseil d’administration de la NATReSA, Indira Rugjee.

Cette dernière a expliqué que, suivant plusieurs rapports, il  s'est avéré que la NATReSA n’arrivait pas à remplir ses obligations. Car elle se concentrait uniquement sur la prévention et non sur la réhabilitation et le traitement des toxicomanes, entre autres. «J’ai été nommée en aout 2015 et si le conseil fonctionnait il n’y a rien qui était fait et les décisions n’étaient pas appliquées par le ‘management’. Les opérations et l’allocation des fonds aux ONG étaient discutées mais sans plus.» Elle a précisé que la NATReSA avait un budget de Rs 41,5 millions avec Rs 18 millions destinées aux ONG.

Alors qu’Indira Rugjee n’avait pu donner des détails sur le budget, Paul Lam Shang Leen a insisté : «Vous êtes la chairperson et vous ne connaissez pas le budget ?» Il est allé encore plus loin en commentant le fonctionnement de la NATReSA. «Le conseil d’administration prend les décisions et le directeur  les applique, donc c’est la faute à qui ? La responsabilité est vôtre et vous ne faites rien ?»

Indira Rugjee a rétorqué qu’il y avait un manque d’intérêt des membres du board et qu’à son arrivée, la NATReSA était déjà «morte». Paul Lam Shang Leen : «Vous savez que la NATReSA est ‘morte’ et vous acceptez l’emploi ?» Nous voulons comprendre ce qui a mené à la fermeture de la NATReSA.»

Indira Rugjee a alors rétorqué qu’il était impossible pour elle de faire revivre la NATReSA en quelques mois et que la décision de la fermeture aurait déjà dû être prise en 2012.

Seewanand Ramrekha, Officer in Charge de la NATReSA n’a, lui aussi, pas été épargné. Lors de son intervention, il a laissé entendre qu’ils faisaient face à un manque d’effectifs. Sam Lauthan a voulu savoir si l’Officer in Charge avait pris connaissance des différents rapports sur la NATReSA avant de prendre son poste. La réponse a été par la négative. «Avez-vous demandé à avoir plus d’effectif s? Avez-vous demandé au conseil d’administration quel était le problème de la NATReSA ? Avez-vous informé le conseil des problèmes concernant la drogue synthétique ?» a alors enchaîné Paul Lam Shang Leen. Les réponses étaient, pour la plupart, composées d’un «non» retentissant...