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Boskalis: le bureau du DPP veut une copie de la lettre de la cour de Rotterdam

22 juin 2016, 20:30

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Boskalis: le bureau du DPP veut une copie de la lettre de la cour de Rotterdam

Le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) veut en avoir le cœur net. Le 8 juin, dans le cadre du procès Boskalis, la magistrate Wendy Rangan avait annoncé la fin de la collaboration avec les autorités hollandaises, à la demande de la cour de Rotterdam. Or, dans nos colonnes le mardi 21 juin, celle-ci a démenti avoir écrit à la cour intermédiaire. Devant cette situation, le bureau du DPP a écrit à la Cour suprême pour demander une copie de la lettre qu’a envoyée la cour de Rotterdam.

Dans sa correspondance avec l’express, la chargée de communication de la cour de Rotterdam explique que les autorités judiciaires hollandaises ont écrit à la cour intermédiaire. Mais «il serait étonnant que ce soit le cas, explique une de nos sources judiciaires. Ils n’ont sans doute pas écrit à la cour intermédiaire, mais à la Cour suprême, sans doute via le Master and Registrar qui a, à son tour, informé la magistrate Wendy Rangan.»

Se peut-il donc que la confusion viendrait de cette transmission d’information d’une entité à l’autre? Pour tirer cette affaire au clair et se mettre dans les meilleures dispositions dans sa réponse qu’il doit fournir le 29 juin, le bureau du DPP a donc demandé une copie de la correspondance entre Rotterdam et Port-Louis. «Il se peut que la cour de Rotterdam ait imposé certaines conditions pour l’audition des témoins et que le message ait été mal compris», indique une source au bureau du DPP.

Dans l’affaire Boskalis, Prakash Maunthrooa, Senior Adviser auprès du bureau du Premier ministre, est accusé d’entente délictueuse, c’est- à-dire d’avoir facilité le dialogue entre les acteurs de la corruption alléguée. Siddick Chady, alors Chairman de la Mauritius Ports Authority et bénéficiaire allégué des pots-de-vin de Boskalis pour un contrat de dragage dans le port, est, lui, poursuivi pour corruption.

Défaillances techniques : Harel Mallac s’explique

<p>Qu&rsquo;est-ce qui n&rsquo;a pas marché techniquement en cour intermédiaire pour permettre le témoignage par visioconférence des témoins hollandais de Rotterdam? Il se trouve que c&rsquo;est un kit de la marque <em>Polycom </em>qui est utilisé. C&rsquo;est une des références dans le <em>hardware </em>pour la visioconférence et la marque est représentée par <em>Harel Mallac Technologies</em>. <em>&laquo;Nous n&rsquo;avons pas fourni l&rsquo;équipement&raquo;,</em> explique Sophie Desvaux de Marigny, la chargée de communication du groupe. &laquo;<em>Nous croyons savoir qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;un don des Nations unies. Mais puisque nous représentons la marque, l&rsquo;IT Department de la Cour suprême nous a approchés. Et nous avons assisté.</em>&raquo; Voici le bilan que nous fournit <em>Harel Mallac</em> de ses interventions sur le kit Polycom en cour intermédiaire:</p>

<ul>
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		<p>Début juillet 2015 : Demande de <em>health check</em>, car des problèmes sont signalés.</p>
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		<p>8 juillet : <em>Health Check</em> effectué. Le système fonctionne parfaitement.</p>
	</li>
	<li>
		<p>10 juillet : Des techniciens sont en<em> stand-by</em> en cour pour la visioconférence. Aucun problème signalé.</p>
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	<li>
		<p>Début janvier 2016 : Le département IT de la Cour suprême appelle <em>Harel Mallac</em> à nouveau en renfort.</p>
	</li>
	<li>
		<p>18 janvier 2016 : L&rsquo;équipe en<em> stand-by</em> décèle un &laquo;problème&raquo; sur la ligne de<em> Mauritius Telecom</em>.</p>
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		<p>15 mars 2016: L&rsquo;équipe en <em>stand-by </em>rapporte un &laquo;<em>no problem</em>&raquo; sur la ligne et sur le kit Polycom. Du côté de <em>Mauritius Telecom</em>, rappelons que le CEO Sherry Singh a expliqué que la cour n&rsquo;a jamais demandé une quelconque intervention ni déploré de problèmes sur la connexion que lui fournit la compagnie.</p>
	</li>
</ul>