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JO-2016: sommet olympique de la dernière chance pour l'athlétisme russe

20 juin 2016, 16:59

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JO-2016: sommet olympique de la dernière chance pour l'athlétisme russe

 

Certains athlètes russes «propres» pourront-ils disputer les jeux Olympiques de Rio, malgré la suspension confirmée de la Fédération russe d'athlétisme ? Et si oui, combien seront-ils, sous quel drapeau ? Le «sommet olympique» mardi à Lausanne pourrait apporter un début de réponse.

A moins de deux mois de l'ouverture des Jeux de Rio (5-21 août), quelques stars pourraient bien manquer à l'appel sur la piste aux étoiles du stade olympique du quartier de Maracana.

Pour le moment, après la décision de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) vendredi, et dans l'attente d'une éventuelle inflexion par le Tribunal arbitral du sport (TAS), ni la tsarine de la perche Yelena Isinbayeva, double championne olympique, ni le champion du monde du 110 m haies Sergey Shubenkov, ni le champion olympique 2012 de la hauteur Ivan Ukhov ne seront admis.

 

Mais une fenêtre pourrait s'entrouvrir pour certains athlètes, à condition de "prouver qu'ils ont été soumis à une surveillance et à des contrôles antidopage crédibles, et ce durant une période appropriée", avait expliqué le Norvégien Rune Andersen, qui dirige la Task Force de l'IAAF consacrée à la Russie.

Concrètement, seuls les athlètes russes s'entraînant à l'étranger pourraient en fait satisfaire à ces exigences. Ce qui ouvrirait la porte à Yulia Stepanova, la lanceuse d'alerte à l'origine des révélations sur le dopage dans l'athlétisme russe, coureuse de 800 m et suspendue deux ans pour des anomalies dans son passeport biologique, et Darya Klishina, la sauteuse en longueur, établie aux Etats-Unis depuis 2014.

La porte serait donc en revanche fermée pour tous les athlètes russes qui s'entraînent au pays, comme Isinbayeva ou Shubenkov, même si la perchiste compte engager une bataille judiciaire à l'issue incertaine.

 

C'est dans ce contexte inédit qu'un «sommet olympique» se réunit mardi (de 9h00 à 12h00, de 7h00 à 10h00 GMT) à Lausanne. Ce premier sommet depuis octobre 2015 a pour objectif de «coordonner et harmoniser l'approche des fédérations internationales, auxquelles revient la première décision concernant l'éligibilité des athlètes».

«A armes égales»

Le CIO a précisé samedi qu'il allait se pencher sur la situation des pays dont les organisations antidopages nationales ont été déclarées non conformes par l'Agence mondiale antidopage (AMA), ce qui désigne, sans la nommer, la Russie.

Autour du président Thomas Bach, les 14 membres de la commission exécutive, dont la Marocaine Nawal El Moutawakel, championne olympique du 400 m haies en 1984 et l'ancien roi de la perche, l'Ukrainien Sergueï Bubka, aborderont également «la difficile décision entre responsabilité collective et justice individuelle», ajoute le CIO, qui a affirmé samedi qu'il «soutient la position stricte de l'IAAF contre le dopage, conforme à (sa) politique de tolérance zéro».

 

Concrètement, il s'agira pour le mouvement olympique de préciser dans quelles conditions ces athlètes russes «propres» pourraient concourir à Rio. Défileront-ils sous la bannière olympique, comme le feront les dix membres de la première équipe olympique de réfugiés de l'histoire, ainsi probablement que les Koweïtiens, dont le Comité national olympique est suspendu ? Ou sous bannière indépendante, comme des Yougoslaves ont pu le faire en 1992 alors que leur pays était sanctionné par l'ONU ?

Le CIO, qui avait déjà annoncé début juin une intensification de la lutte antidopage avant Rio, entend également «prendre des mesures de grande ampleur afin de s'assurer d'une compétition à armes égales entre les athlètes qui vont participer aux Jeux de Rio».

Autour du «gouvernement» du CIO, les présidents des grandes fédérations olympiques seront également présents, dont Sebastian Coe, président de l'IAAF.

Gianni Infantino, président de la Fifa, ne sera en revanche pas là. C'est la Burundaise Lydia Nsekera, membre du comité exécutif de la Fifa et «en charge des jeux Olympiques», qui représentera l'instance suprême du football.

Le président de la Fédération internationale de natation (Fina), l'Uruguayen Julio Maglione, participera lui par visioconférence depuis les îles Fidji où se déroulent les Championnats d'Océanie.