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Le Val: parc tous risques

19 juin 2016, 14:20

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Le Val: parc tous risques

 

Le paysage est très beau, des champs de cannes à perte de vue, une vue imprenable sur les montagnes. Nous sommes sur la route menant au Val, parc naturel de 2 800 hectares, situé à Cluny, dans le sud-est de l’île. C’est Bissoon Mungroo qui gérait ces lieux de 1994 à 2012. Déjà, durant cette période, les 2 800 hectares se trouvaient dans un piteux état. Depuis, c’est la State Investment Corporation Ltd (SIC) qui a repris les rênes.

La grande cheminée, vestige de l’usine sucrière de St-Hubert, est la seule chose qui puisse plaire aux yeux quand on emprunte la route peu praticable qui mène au parc. Perdu au milieu des champs de cannes, l’on ne trouve pas de panneau d’indication. Surtout, ne pas suivre Le Val Street qui ne mène pas au parc…

Nous y sommes enfin. Nous accédons au parc. L’entrée est boueuse. Le bassin de pêche, activité proposée, ne semble pas attrayant. L’eau est verdâtre, les feuilles mortes flottent sur toute la surface.

De l’eau stagnante dans un des bassins du parc.

À l’accueil, l’on nous avait promis de la faune locale. On a droit à trois oies qui n’ont pas l’air ravies de leur cohabitation. Vis-à-vis du bassin d’eau, une aire de jeux pour enfants. Affichant moisi et algues. Juste derrière, de magnifiques tissus bleus sèchent au soleil… Pas d’a priori. Avançons!

Nous suivons le chemin de terre, le seul allant vers ce qui semble être le cœur du parc. Car de guide, il n’y en a pas. À notre droite: un essaim de moustiques typiquement mauriciens. De l’autre côté, un bassin dans lequel on retrouve des carpes koïs. Certaines portent sur la nageoire dorsale des champignons, maladie qui pourrait nuire à toute la population du bassin si elle n’est pas soignée...

Un peu plus loin, on passe sous une arche dont les tôles ont subi l’épreuve du temps et des éléments. Elle donne sur une véranda qui, tout porte à croire, est à l’abandon depuis un bon bout de temps déjà.

Allons-nous vers les champs de brèdes ou vers ce qui semble être l’intérieur du parc? Rien ni personne pour nous aider dans notre parcours. L’endroit est à l’abandon total: herbes folles, feuilles mortes, branches, paniers et sceaux en plastique... Après environ cinq minutes de marche, on tombe sur les cages, vides heureusement, d’animaux. Même les cages sont dans un état pitoyable. Nous croisons par la suite quelques cabris… Les derniers seuls animaux (hormis les oies) que l’on trouvera.

Arrivés à la fin du chemin, nous repassons devant une autre aire de jeu dans un état déplorable. Finalement, les fameux tissus bleus s’avèrent être des nappes séchant au soleil, visibles de loin. Au moins ces dernières sont propres.

De retour à l’accueil, plus personne. Voilà pour nos Rs 50 dépensées pour le droit d’entrée!