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ICAC: tensions en vue entre Bhadain et Beekarry?

19 juin 2016, 09:40

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ICAC: tensions en vue entre Bhadain et Beekarry?

 

Il effectuera son retour à l’Independent Commission against Corruption (ICAC) après onze ans. Navin Beekarry assumera, dès le 1er juillet, les fonctions de directeur général (DG) de la commission anticorruption, après que la décision a été avalisée par le Conseil des ministres, vendredi.

Une question dès lors: les relations entre le nouveau DG et le ministre de la Bonne gouvernance risquent-elles d’être tendues? «Il n’y a aucune animosité entre Navin Beekarry et moi. Nous travaillerons ensemble pour le pays», a déclaré Roshi Bhadain, le samedi 18 juin, lors d’une conférence de presse à la SICOM Tower, à Ebène.

N’empêche que les interrogations persistent. Car en 2003, Roshi Bhadain, alors directeur des investigations au sein de l’ICAC, avait été suspendu par Navin Beekarry, qui occupait, lui, le poste de commissaire. Les raisons évoquées: des manquements au niveau des enquêtes et des soupçons concernant des fuites d’informations.

Bataille légale

L’affaire s’est corsée lorsqu’un enquêteur de l’ICAC, qui avait déposé contre Roshi Bhadain, est revenu sur sa déclaration, en affirmant qu’il avait été contraint de parler. Une longue bataille légale avait été enclenchée et la Cour suprême avait autorisé le directeur des investigations à reprendre son poste.

Mais en 2006, Roshi Bhadain prenait la porte de sortie. Si certains affirmaient qu’il y avait été contraint, Roshi Bhadain avait assuré, à l’époque, qu’il était parti de son plein gré. Ce qui pousse invariablement certains à se demander, désormais, comment la relation entre les deux anciens collègues évoluera puisque le ministère de la Bonne gouvernance est appelé à travailler en étroite collaboration avec la commission anticorruption.

Tout en sachant que Navin Beekarry remplace un proche de Roshi Bhadain, en l’occurrence Kaushik Goburdhun, qui assurait jusqu’ici l’intérim à la tête de l’ICAC.