Publicité

Euro-2016 : Bras d'honneur ou pas? Pogba lève la main et jure que non

17 juin 2016, 11:23

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Euro-2016 : Bras d'honneur ou pas? Pogba lève la main et jure que non

 

Paul Pogba a-t-il ou non fait un bras d'honneur lors de France-Albanie (2-0) mercredi? Très décevant depuis le début de l'Euro, le Français est au centre d'une énorme polémique, même s'il nie "fermement" avoir fait ce geste.

Le débat fait rage depuis mercredi soir et pollue l'atmosphère autour d'une équipe de France peu épargnée par les polémiques ces derniers mois: quel est le geste que Pogba a fait au moment de célébrer le 2e but des Bleus inscrit par Dimitri Payet à la 95e minute au stade Vélodrome de Marseille?

"J'étais follement heureux de ce dénouement, et me tournant vers la tribune où je savais que se trouvaient ma mère et mes frères, j'ai fait ma sarabande habituelle, bras en l'air et poing levé. Rien de plus, rien de moins", a juré le milieu de la Juventus Turin (23 ans, 33 sélections, 5 buts), jeudi soir dans un communiqué, pour tenter de déminer la polémique.

Auparavant, son agent, l'influent Mino Raiola, avait déjà dit aux radios RMC et RTL qu'il s'agissait d'une "danse" que le joueur destinait à ses proches.

Tout est parti d'un tweet d'un des journalistes de la chaîne beIN Sports, diffuseur de l'Euro en France, à l'issue du match. Ce tweet, retiré depuis, comportait une capture d'écran un peu floue de Pogba en train de faire un geste équivoque, dont le journaliste estimait, au conditionnel, qu'il s'agissait d'un bras d'honneur.

Vidéo cachée

Aucune séquence filmée n'avait été diffusée jusqu'à jeudi en fin d'après-midi car beIN Sports s'y refusait. Finalement, c'est la chaîne belge RTBF qui a mis en ligne la vidéo sur son site après des heures de débat sur Twitter.

Les images tant attendues ne permettent pourtant pas de trancher catégoriquement la question et de dire avec certitude s'il s'agit d'un bras d'honneur.

Pogba a été critiqué ces derniers jours pour ses performances décevantes depuis le début de l'Euro, particulièrement pendant le premier match face à la Roumanie. Et ceux qui penchent pour la thèse du bras d'honneur estiment qu'il l'a adressé à la tribune de presse.

"Je veux dire très sincèrement, mais très fermement que, quelle que puisse être l'interprétation que l'on veut donner des images, je n'ai jamais eu l'intention de +manifester+, de m'en prendre à qui que ce soit ou de me venger de quoi que ce soit", a-t-il assuré.

Le débat a été nourri par la décision prise mercredi soir par beIN Sports de ne pas passer elle-même cette séquence.

Florent Houzot, directeur de la rédaction de la chaîne, a déclaré au site de L'Equipe qu'il avait choisi mercredi de ne pas diffuser les images de "ce qui ressemble effectivement à un bras d'honneur de Paul Pogba". "Nous sommes supporters de l'équipe de France et ce n'est pas le moment de créer une polémique inutile", a-t-il ajouté.

Anelka: "On s'en fout"

En soirée, Pogba a reçu un soutien inattendu: celui de Nicolas Anelka, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

La polémique? "On s'en fout en vérité, de ça", tranche l'ex-bad boy du football français, qui tance la presse.

"Vous êtes pas fatigués de créer la polémique à chaque fois, sérieux? 2010, c'était vous; 2012 c'est encore vous, 2016 aussi", soupire-t-il en lançant cette supplique: "Arrêtez de tailler (les Bleus), quand on aime quelqu'un, on cache ses défauts".

En 2010, Anelka avait injurié son sélectionneur Raymond Domenech à la mi-temps d'un match de la Coupe du monde et avait été exclu. En signe de soutien, les autres Bleus avaient fait grève de l'entraînement, un scandale sans précédent. En 2012, Samir Nasri avait insulté des journalistes à deux reprises pendant l'Euro et avait été sanctionné par la fédération.

Bras d'honneur ou pas, l'affaire Pogba ne peut qu'ajouter au malaise autour d'un joueur attendu comme l'une des grandes stars de l'Euro mais décevant depuis le début de la compétition (il n'était pas titulaire contre l'Albanie).

Après le scandale du chantage à la sex-tape, le contrôle positif de Mamadou Sakho, les forfaits en cascade et les accusations de racisme portées par Karim Benzema, le sélectionneur Didier Deschamps est aux prises avec une nouvelle affaire gênante. A trois jours du match contre la Suisse, décisif pour la première place du groupe A.