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Euro-2016: Schweinsteiger fait oublier les scories

13 juin 2016, 09:17

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Euro-2016: Schweinsteiger fait oublier les scories

 

Comme un symbole! C’est Bastian Schweinsteiger qui, à peine entré en jeu en fin de match, a profité de ses premières minutes de jeu depuis fin mars pour sceller le 2-0 de l’Allemagne contre l’Ukraine et adresser un message à la concurrence: les champions du monde sont lancés!

«Schweini», entré en jeu à la 90e minute a marqué deux minutes plus tard, permettant à la Mannschaft de rejoindre la Pologne en tête du groupe C et de faire oublier les imperfections, notamment en défense.

«C’est incroyable que cela se soit passé ainsi, je n’aurais pas rêvé mieux», a déclaré le milieu de 31 ans, qui assure que sa blessure à un genou «est guérie».

«La course jusqu’au but a été longue, je suis un peu essoufflé», a-t-il encore rigolé à propos de son sprint pour reprendre victorieusement un centre d’Özil au bout du temps additionnel.

«Un Bastian Schweinsteiger vaut de l’or», s’est félicité son entraîneur Joachim Löw. «C’est important d’avoir sa personnalité, son expérience, il peut beaucoup apporter à l’équipe.»

Gagner leur premier match en compétition sans prendre de but est une bonne habitude prise par les Allemands depuis qu’ils sont entraînés par Löw, et ils n’y ont pas dérogé cette fois-ci non plus.

Comme souvent aussi, le succès a été un peu laborieux, même si l’Ukraine a progressivement baissé le pied après une première mi-temps où elle a su parfois exploiter les hésitations de l’arrière-garde allemande.

Löw avait finalement choisi d’associer Shkodran Mustafi dans l’axe de la défense à Jerome Boateng. Bien lui en a pris, puisque sur un coup-franc magistralement tiré par Kroos, le défenseur d’origine albanaise, au deuxième poteau, propulsait le ballon dans la lucarne de Pyatov de la tête (1-0, 19e).

Un but sur la première occasion allemande qui masque assez mal la difficulté que la Mannschaft a eu à déséquilibrer le solide bloc défensif ukrainien surtout en première période.

Préféré en pointe à Mario Gomez, Mario Götze n’a guère été en vue, se contentant d’une frappe trop écrasée à la 74e.

Neuer, gare au péché mignon

Thomas Müller et Mesut Özil ont aussi été discrets, ce dernier ratant le face-à-face du 2-0 à la 86e.

Finalement, c’est surtout grâce à ses deux sentinelles du milieu, Kroos et Khedira, que l’Allemagne s’est créée ses meilleures occasions.

Le premier lança ainsi le second d’une balle en cloche à la 29e, mais malgré un contrôle délicat réussi et la frappe enchaînée, il trouva Pyatov sur son chemin.

Kross et Khedira tentèrent encore leur chance de loin, respectivement à la 52e et la 61e, alors que Julian Draxler, le plus en verve des attaquants allemands, avait obligé Pyatov à une belle horizontale, sur une frappe enroulée de l’entrée de la surface (47e).

L’Ukraine a livré le match que l’on attendait, avec un gros pressing et des contres rapides, mais elle a trouvé sur sa route un Manuel Neuer des grands jours, avec des parades décisives sur un tir qui partait dans sa lucarne (4e) et sur une tête de près de Khacheridi (27e).

Neuer fut ensuite aux premières loges pour voir Boateng intercepter un centre de Kovalenko pour Zozulya tout près du but, et dégager le ballon de façon acrobatique juste avant qu’il ne franchisse la ligne (37e).

Le gardien allemand a cependant failli tout gâcher en sortant inconsidérément - son péché mignon - à la 88e et en se faisant lober par la tête en retrait de Mustafi, heureusement non cadrée.

En seconde mi-temps, l’Allemagne a mieux contrôlé la partie mais sa marge de progression reste importante.