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Tennis: Sharapova n’échappe pas à une suspension de 2 ans pour dopage

9 juin 2016, 07:58

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Tennis: Sharapova n’échappe pas à une suspension de 2 ans pour dopage

 

Maria Sharapova n’a pas échappé à la suspension habituelle de deux ans pour dopage en raison de la prise de meldonium, contrairement à d’autres sportifs épargnés malgré un contrôle positif à ce médicament inscrit depuis janvier sur la liste des produits prohibés.

La joueuse de 29 ans, qui va faire appel, avait annoncé elle-même son contrôle le 7 mars à Los Angeles et reconnu qu’elle avait bien continué à consommer du meldonium en 2016. Elle avait admis n’avoir pas pris connaissance de la liste de nouveaux produits interdits.

Elle avait expliqué qu’elle prenait ce médicament sur prescription médicale depuis dix ans pour traiter «un déficit en magnésium, une arythmie cardiaque et des cas de diabète dans (sa) famille».

Le jury indépendant mandaté par la Fédération internationale de tennis (ITF) a retenu une suspension de deux ans pour «violation du règlement antidopage», et non de quatre ans si la volonté d’amélioration des performances avait été avérée.

La date du début de la suspension est le 26 janvier 2016, jour où l’ancienne N.1 mondiale a été contrôlée positive, à l’Open d’Australie. Elle ne pourra donc pas rejouer avant le 25 janvier 2018. L’ITF a précisé mercredi qu’un deuxième contrôle, effectué hors compétition le 2 février à Moscou, avait également montré la présence de meldonium dans l’organisme de la joueuse.

- Appel suspensif ou pas? -

Les points et l’argent qu’elle avait gagnés à Melbourne, où elle avait été éliminée en quarts de finale contre Serena Williams, lui ont été retirés.

Sharapova a immédiatement annoncé son intention de faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). «Puisque le tribunal a conclu que je n’avais pas commis de violation intentionnelle du règlement, je ne peux pas accepter une suspension sévère et injuste de deux ans», a-t-elle déclaré dans un communiqué sur sa page Facebook. Elle avait été entendue par le jury les 18 et 19 mai à Londres.

«L’ITF s’est efforcée, en y consacrant énormément de temps et de moyens, de prouver que j’avais intentionnellement enfreint le règlement antidopage, mais le jury a conclu que ce n’était pas le cas», a-t-elle dit, affirmant son intention de «revenir sur les courts aussi vite que possible».

La Russe pourrait assortir son appel devant le TAS d’une demande d’effet suspensif. Si cette dernière était acceptée, Sharapova pourrait rejouer dans l’attente de la décision finale. Sélectionnée, malgré son contrôle positif, dans l’équipe russe pour les jeux Olympiques, elle n’a donc pas perdu tout espoir d’être présente à Rio. Mais le secrétaire général du TAS, Matthieu Reeb, a déclaré à l’AFP que cet effet suspensif n’était «pas accordé automatiquement».

Des dizaines de sportifs, en majorité des Russes, ont été contrôlés positifs au meldonium depuis le début de l’année. La plupart d’entre eux ont vu leur suspension provisoire levée, comme récemment la nageuse Yulia Efimova, car des doutes sont apparus sur le temps nécessaire à l’élimination du produit par le corps. Ayant avoué - «Je suis pleinement responsable, j’ai fait une énorme erreur», avait-elle dit - Sharapova n’a pas pu tirer avantage de cette faille.

- Une fortune de 200 millions de dollars -

Le meldonium est principalement utilisé dans la prévention des infarctus; il est classé parmi les hormones et modulateurs métaboliques (groupe S4) depuis le 1er janvier 2016.

A la suite de son contrôle positif, Sharapova avait perdu un grande partie de ses sponsors (Tag Heuer, Porsche...). Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dont elle était «ambassadrice de bonne volonté depuis neuf ans», avait décidé de se passer également de ses services.

Sharapova a remporté cinq tournois du Grand Chelem: Wimbledon 2004, son premier triomphe à l’âge de 17 ans, puis l’US Open 2006, l’Open d’Australie 2008 et Roland-Garros 2012 et 2014. Elle compte 30 autres tournois à son palmarès.

Grâce à son physique d’actrice hollywoodienne, elle avait signé d’innombrables contrats publicitaires, devenant la joueuse la mieux payée du monde. Sa fortune est estimée à plus de 200 millions de dollars.