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Attaque contre l’ambassade de France: la police s’intéresse aux détenteurs de port d’armes de Port-Louis

1 juin 2016, 17:45

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 Attaque contre l’ambassade de France: la police s’intéresse aux détenteurs de port d’armes de Port-Louis

 

Les opérations policières se poursuivent dans le cadre de l’enquête sur l’attaque perpétrée contre l’ambassade de France. Des descentes ont lieu dans la capitale. La police s’intéresse notamment aux détenteurs de port d’arme officiellement enregistrés. Elle a établi une liste de ceux qui possèdent des fusils de calibre 12 et 16 et qui résident à Port-Louis.

C’est dans ce contexte que des officiers ont débarqué chez Nadeem Edoo, à Plaine-Verte, le mercredi 1er juin. Son fusil a été récupéré pour les besoins de l’enquête.

Nadeem Edoo a indiqué être détenteur d’un permis de port d’armes, selon une source policière. Il est actuellement aux Casernes centrales. Le jeune homme était sous les feux des projecteurs lors de la réouverture de l’enquête sur l’affaire Gorah Issac.

Le fil des événements

Dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mai, l’ambassade et l’hôtel St-Georges ont été la cible de coups de feu. Selon des recoupements, un vigile en poste devant l’hôtel St-Georges aurait vu deux individus. Les malfrats faisaient des graffitis sur un mur donnant à l’angle des rues St-Georges et Desroches. Cet homme aurait alors appelé un autre collègue. En les voyant, les deux individus ont pris leurs jambes à leur cou.

Mais environ une demi-heure plus tard, soit à 2h56, ces hommes portant des capuchons seraient revenus et auraient tiré des coups de feu. L’ambassade de France a été la première touchée. Deux coups de feu ont été tirés en direction du bâtiment. L’une des balles a atteint une imposte et la seconde s’est logée dans un mur. L’hôtel St-Georges a ensuite été pris pour cible. Deux balles ont traversé une baie vitrée. La direction de l’hôtel St-Georges a alors fait appel à la police.

Ce n’est qu’après l’arrivée des policiers et des membres du Scene of Crime Office (SOCO), qui inspectaient le lieu, que des impacts de balles ont été découverts sur le bâtiment abritant l’ambassade de France.

Pendant plusieurs heures, des techniciens du SOCO ont passé au peigne fin la rue St-Georges et les alentours. Les techniciens se sont aussi rendus à la rue Auguste-Rouget, située à l’arrière du bâtiment abritant l’ambassade de France. Ils y ont découvert d’autres graffitis. Sur une porte était écrit «Etat Islamic» (sic), à gauche : «Cela c’est pour avoir insulter notre prophète (psl) Abu Bakr Baghdadi. Allahu Akbar. Nous sommes partou!» (sic).

De la peinture blanche a été utilisée, dès l’arrivée des policiers sur les lieux, pour recouvrir ces graffitis pro État islamique. Selon un premier constat, deux armes différentes ont été utilisées, dont un fusil de chasse.