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Roland-Garros: Sans Monfils, la pression est sur Tsonga

21 mai 2016, 21:47

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Roland-Garros: Sans Monfils, la pression est sur Tsonga

 

Avec le forfait inattendu de Gaël Monfils, le poids des espoirs français risque de reposer sur Jo-Wilfried Tsonga à Roland-Garros qui débute dimanche, à moins que les autres piliers «Bleus» ou la relève, à l’image de Lucas Pouille, ne créent la surprise.

«Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.» Ce vers d’Alphonse de Lamartine sied bien à la situation du clan tricolore qui a perdu sa meilleure chance de briller Porte d’Auteuil avec le renoncement de Monfils, vaincu par une mystérieuse infection virale.

Depuis 2008 et la demi-finale perdue contre Roger Federer - son unique en Grand Chelem - «La Monf» est très attendu dans son épreuve favorite par le public parisien qui voit en lui un hériter potentiel de Yannick Noah, lauréat en 1983.

Il l’était encore davantage cette année, à la faveur du beau combat livré pendant deux sets en finale du tournoi de Monte-Carlo contre Rafael Nadal (7-5, 5-7, 6-0), même si la suite de sa préparation sur terre battue avait été décevante (2e tour à Madrid, 1er tour à Rome).

- Tableau pas simple pour Tsonga -

Sans lui, les yeux seront braqués sur Jo-Wilfried Tsonga, demi-finaliste pour la deuxième fois l’année passée (la première remontant à 2013). Le hic, c’est que le Manceau sera en phase de reprise. Il n’a plus joué depuis le 5 mai et son élimination en huitièmes de finale à Madrid contre le Canadien Milos Raonic, à cause d’un problème d’adducteurs.

«J’ai bien récupéré de mon petit problème d’il y a deux semaines maintenant. Je vais attaquer Roland-Garros à 100% avec beaucoup d’envie et aussi beaucoup de confiance physique», a toutefois assuré le 7e mondial après un match-exhibition contre Pouille à la veille du début de la «Quinzaine».

Mais pour rééditer son épopée, Tsonga devra vite retrouver ses repères, car Rafael Nadal s’annonce en quart de finale. D’ici-là, le tirage au sort a placé quelques pièges sur sa route. Après le qualifié allemand Jan-Lennard Struff, «Jo» pourrait croiser l’imprévisible Marcos Baghdatis. Le Portugais Joao Sousa ou le Letton Ernests Gulbis, demi-finaliste 2014, pointent le bout de leur nez au troisième tour, avant un huitième de finale plus compliqué encore contre le Belge David Goffin.

 

Rien de simple, mais rien d’insurmontable non plus pour le Manceau qui avait écarté coup sur coup deux membres du Top 10 avant les demi-finales en 2015: Tomas Berdych puis Kei Nishikori.

Compliqué aussi pour les filles 

Richard Gasquet, le mieux classé (10e) derrière Tsonga, n’a jamais dépassé les huitièmes de finale, un cap maudit pour lui puisqu’il en a perdu quatre alors qu’il a connu deux demi-finales à Wimbledon (2007, 2015) et une autre à l’US Open (2013).

Mais la pression est plus forte qu’ailleurs aux Internationaux de France même si le Biterrois assurait samedi que «c’est fabuleux de jouer» à Paris, ajoutant se sentir «à 100%». Cela tombe bien car il entrera dans le vif du sujet dès le premier tour contre le Brésilien Tomaz Bellucci, l’homme qui a infligé une «bulle» (6-0) au N.1 mondial Novak Djokovic à Rome (avant de perdre).

Il est difficile de voir très loin pour les quatorze autres Français, à l’image de Simon qui pourrait se retrouver face à Stan Wawrinka, tenant du titre, dès les huitièmes de finale comme l’an passé. Le jeune Lucas Pouille (22 ans), fort d’une demi-finale à Rome, sera à surveiller mais il lui faudra sans doute battre Milos Raonic (9e) pour passer le troisième tour.

Dans le contingent féminin (10 joueuses), cela s’annonce compliqué aussi. Pour Kristina Mladenovic, la mieux classée (29e), l’ombre de la N.1 mondiale Serena Williams plane sur le troisième tour. La surprise pourrait venir de Caroline Garcia (55e), titrée samedi à Strasbourg, si elle parvient à vaincre ses émotions et peut-être la N.2 mondiale Agnieszka Radwanska au deuxième tour.