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Euro-2016: la Pologne mise tout sur sa vedette, Robert Lewandowski

18 mai 2016, 15:11

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Euro-2016: la Pologne mise tout sur sa vedette, Robert Lewandowski

 

"Je n'échangerais Robert contre aucun autre joueur du monde, même Messi ou Ronaldo", aime à répéter son sélectionneur Adam Nawalka: buteur phare du Bayern Munich et véritable star dans son pays, Lewandowski est la vedette de l'équipe de Pologne, qui rêve d'être la surprise de l'Euro-2016.

Avec 13 buts pendant les éliminatoires, le grand brun âgé de 27 ans a presque qualifié à lui tout seul sa sélection. Il a tout simplement égalé le record de buts à ce stade de la compétition détenu par David Healy et ses 13 réalisations pour l'Irlande du Nord, lors des qualifications pour l'Euro-2008.

"Nous avons tellement de chance d'avoir avec nous l'un des meilleurs joueurs du monde", savoure encore Nawalka.

L'Euro c'est le moment pour Lewandowski de marquer définitivement de son empreinte une sélection avec laquelle il a inscrit 34 buts, se rapprochant inexorablement des 48 réalisations de Wlodzimierz Lubanski dans les années 60-70 avec la Pologne.

L'attaquant du Bayern verrait d'ailleurs bien son pays en "poil à gratter" de la compétition. "Nous n'avons peur de personne", a prévenu le numéro 9 dans l'émission Téléfoot, sur TF1 en janvier.

Les Blanc et Rouge ont en effet une carte à jouer dans le groupe C où le favori sera l'Allemagne, mais où l'Ukraine et l'Irlande du Nord paraissent beaucoup plus accessibles. D'autant qu'ils avaient frappé un grand coup en octobre 2014 à Varsovie en battant pour la première fois de leur histoire la Mannschaft 2-0, un succès fondateur pour l'équipe.

- Le tremplin de Dortmund -

Au Bayern, Lewandowski a réalisé un début de saison tonitruant, signé d'un quintuplé inscrit en seulement neuf minutes contre Wolfsburg, un record en Bundesliga. Meilleur buteur du championnat allemand, il est aussi le premier attaquant étranger à atteindre la barre des 30 buts en championnat.

Mais l'artilleur est apparu un peu moins tranchant ces dernières semaines, bien que les exigences soient élevées pour un joueur de cette trempe. En avril, par exemple, où il a passé quatre matches sans marquer, ou en Ligue des champions où son but d'une tête rageuse au retour n'aura pas suffi à éviter une élimination douloureuse contre l'Atletico Madrid, en demi-finales.

En sélection, jusqu'aux éliminatoires où il n'a cessé d'être décisif, les fans lui ont parfois reproché d'être moins flamboyant qu'en club. Il faut dire que le natif de Varsovie est un atout de choix pour ses clubs avec une moyenne de 30 buts par saison depuis 2011.

D'abord au Borussia Dortmund, qui fut un véritable tremplin pour le Polonais, arrivé en 2010 en provenance du Lech Poznan. C'est là que Lewandowski s'est réalisé, au contact de l'emblématique entraîneur Jürgen Klopp, avec comme point d'orgue la finale de la Coupe d'Allemagne 2012. Il inscrit un triplé contre le Bayern Munich et permet à son équipe de faire le doublé Coupe-Championnat au nez et à la barbe du grand rival bavarois.

- Fan de Thierry Henry -

Puis au Bayern où il est transféré à l'intersaison 2014 et où il poursuit sur sa lancée. Fin mars, la presse allemande annonçait d'ailleurs une prolongation de contrat jusqu'en 2021, sans faire cesser pour autant les rumeurs de départ sur fonds de négociation sur son salaire fixé actuellement à neuf millions d'euros par an.

Fan de Thierry Henry, le longiligne Polonais peut se targuer d'être un attaquant complet: très bon de la tête, tueur, habile avec le ballon et utile au pressing.

"Dans le football moderne, vous ne pouvez plus seulement attendre les ballons dans la surface de réparation, comme les attaquants traditionnels avaient l'habitude de le faire. Tu dois jouer, ouvrir des espaces pour en faire profiter les autres joueurs", avait souligné Lewandowski dans une interview au quotidien allemand Die Welt.

Des espaces, Robert Lewandowski espère en trouver dès le 12 juin contre l'Irlande du Nord. Pendant l'Euro-2012, à la maison, c'est lui qui avait marqué le premier but de la compétition face à la Grèce (1-1). Mais la Pologne, dernière de son groupe, était restée à quai. Elle attend beaucoup mieux cette fois-ci.