Le ministre de la Santé, Anil Gayan, a affirmé qu’il n’y a pas eu de négligence médicale en ce qui concerne le décès de la patiente Suzette Aza. C’est ce qu’il a déclaré en s’appuyant sur une enquête effectuée au niveau de son ministère. Il répondait à une question du député du Mouvement militant mauricien, Rajesh Bhagwan. 

Mais les explications du ministre n’ont pas semblé satisfaire le leader de l’opposition, Paul Bérenger qui lui a lancé : «Pas rod l’amerdema ar mwa, taler to gagne en calott ! » C’est la réplique de Paul Bérenger au ministre Anil Gayan alors que celui-ci demandait qu’on «arrête de faire la politique sur des personnes décédées». Le leader de l’opposition qui cherchait auprès du ministre de la Santé pour quelle raison une ambulance de la SAMU n’a pu venir transporter Suzette Aza alors qu’elle était mourante, Anil Gayan lui a lors dit «We d’ont do petty politics on such a case ». La speaker a déclaré qu’elle ne permettrait pas à n’importe quel membre de menacer un autre membre. 

Anil Gayan a, lors de la séance, déposé un document donnant des détails sur l’enquête, ainsi que la transcription de l’appel téléphonique entre un membre de la famille de la patiente décédée et le SAMU. Le rapport précise que le dossier médical de la patiente a été minutieusement examiné, que le personnel médical ainsi que les proches de la patiente ont été interrogés. 

Il est stipulé qu’en novembre 2013, lorsque la patiente a signalé une grosseur suspecte lors d’une consultation à l’hôpital Dr A.G Jeetoo, aucune cellule cancéreuse n’avait été détectée. Un suivi avait toutefois été recommandé mais après avril 2014, ce n’est que le 28 janvier 2016 que Suzette Aza y serait retournée. Une biopsie avait été effectuée et les résultats reçus le 30 janvier 2016 ne faisaient toujours pas état de cellule cancéreuse. 

Les résultats d’une deuxième biopsie effectuée le 26 février 2016 ont été examinés par un chirurgien le 14 mars 2016. C’est à ce moment qu’un cancer a été détecté. 

Chirurgien et cancérologue se seraient alors occupés du cas de façon appropriée sans aucun délai. La patiente est décédée chez elle le lundi 25 avril, après que la famille a contacté le SAMU à deux reprises. Les urgentistes leur ont fait comprendre que les patients de radiothérapie ne sont pas assistés par le SAMU.

L’enquête conclut qu’il n’y a aucune preuve de négligence médicale dans la gestion de ce cas. Toutefois, dans l’hémicycle, cette déclaration a fait pas mal de bruit. Rajesh Bhagwan a voulu savoir si l’enquête sera confiée à un magistrat. Anil Gayan a répondu que celle-ci a déjà été réalisée par un panel de médecins et de hauts responsables du ministère de la santé. Le leader de l’opposition, Paul Bérenger, a aussi déploré le fait que les patients atteints de cancer font face à de tels problèmes. 

Le ministre a indiqué qu’il compte rendre public le rapport de cette  équipe qui a enquêté sur le décès de cette femme.  

Pour Anil Gayan, c’est un cas très triste, mais il est d’avis qu’avec la construction d’une nouvelle unité de cancer  les patients souffrant de cette maladie recevront un meilleur traitement. Toutefois, si cette unité tarde à se réaliser, c’est en raison des procédures, ajoute le ministre.