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Nissan sanctionné en Corée du Sud pour les émissions polluantes d'un modèle de voiture diesel

16 mai 2016, 17:08

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Nissan sanctionné en Corée du Sud pour les émissions polluantes d'un modèle de voiture diesel

Le gouvernement sud-coréen a annoncé lundi qu’il allait infliger une amende au constructeur automobile japonais Nissan accusé d’avoir manipulé les émissions polluantes des moteurs diesel d’un de ses modèles phare de SUV, le Qashqai.

Le ministère sud-coréen de l’Environnement a précisé qu’il allait ordonner le rappel de centaines d’exemplaires de ce modèle après des tests ayant révélé que les versions diesel étaient équipées d’un système permettant de les faire apparaître comme moins polluants qu’ils ne le sont réellement.

Cette décision fait suite à des investigations menées sur 20 modèles de voitures diesel en décembre en Corée du Sud, dans le sillage du scandale Volkswagen. Le constructeur allemand avait admis l’an dernier avoir installé des logiciels permettant de tromper les tests d’émissions polluantes sur 11 millions de véhicules diesel vendus dans le monde entier.

Séoul va infliger à Nissan, deuxième constructeur automobile japonais et partenaire du français Renault, une amende de 330 millions de wons (247.000 euros), a annoncé lundi le ministère sud-coréen de l’Environnement.

«Nos investigations ont conclu que Nissan avait manipulé illégalement les données d’émissions» polluantes de ses moteurs sur ce modèle, a affirmé le ministère dans un communiqué.

«Un groupe d’experts de l’industrie automobile que nous avons consultés estime aussi qu’il s’agit clairement d’une manipulation des données d’émissions», a affirmé Hong Dong-Kon, un responsable du ministère, en charge des questions de régulations liées aux transports.

Les tests des autorités sud-coréennes ont montré que le Qashqai désactivait son mécanisme de réduction des émissions à partir d’une température de 35 degrés. Selon le ministère, quand l’appareil de réduction des émissions était à l’arrêt, le niveau d’émissions du véhicule était équivalent, voire plus élevé, que celui des voitures Volkswagen équipés de systèmes de logiciel tricheur.

Les autorités coréennes vont accorder un délai de 10 jours à Nissan pour présenter ses arguments, avant la mise en oeuvre effective des sanctions.

Nissan avait annoncé la semaine dernière une prise de participation de 34% dans le capital de son compatriote Mitsubishi Motors, lui-même empêtré dans un scandale de tests falsifiés et affaibli par la chute de son action en Bourse.

Mitsubishi Motors avait, le 20 avril, fait part de manipulations de données sur quatre modèles pour embellir leurs performances énergétiques. Il a ensuite reconnu avoir utilisé des tests non homologués au Japon depuis 25 ans.