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Salaire minimum: rencontre ministre Callichurn – syndicalistes

13 mai 2016, 09:39

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Salaire minimum: rencontre ministre Callichurn – syndicalistes

 

Les syndicalistes de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) ne lâchent pas le morceau. Ils veulent que le National Wage Consultative Council Bill soit revu, ayant noté plusieurs points qui pourraient porter atteinte aux droits des travailleurs. À la suite de leur demande, le ministre Soodesh Callichurn a accepté de rencontrer les responsables de la confédération, ce vendredi 13 mai. Le projet de loi sera débattu en deuxième lecture à l'Assemblée nationale le mardi 17 mai.

«Il y avait neuf confédérations qui contestaient ce projet de loi. Même si nos idées ne sont pas souvent similaires, nous pouvons lutter ensemble pour les droits des travailleurs», avance Reaz Chuttoo, le porte-parole de la CTSP. Les syndicalistes étaient face à la presse, jeudi 12 mai, au siège de la CTSP à Rose-Hill.

Ils ont salué la décision du ministre du Travail, des Relations industrielles, de l’Emploi et de la Formation qui a souhaité les rencontrer afin d’ouvrir une discussion sur le projet de loi. Ils veulent avant tout trouver un terrain d’entente avec le ministre. «Nous espérons qu’il tiendra compte des amendements que nous avons proposés», souligne Reaz Chuttoo.

Dans une lettre envoyée au ministre 25 avril, les syndicalistes avaient fait part de leur désaccord par rapport à certains points. Tout d’abord, en ce qui concerne les jeunes travailleurs. Selon la CTSP, les jeunes travailleurs dont le salaire sera en dessous du salaire minimum seront victimes de discrimination. Les syndicalistes déplorent que des jeunes sans expérience et formation perçoivent un salaire bas en dépit de leur bonne performance.

Ils ont aussi fait ressortir que le salaire minimum qui sera calculé par le nombre d’heures pourrait varier chaque mois. Par ailleurs, ils estiment que le système d’horaire fractionné pourrait occasionner des abus. «L’employeur paiera l’employé selon les nombres d’heures effectuées et c’est lui qui décidera la quantité d’heures pendant lesquelles la personne va travailler», déclare Reaz Chuttoo. De ce fait, vu que l’employé ne sera pas rémunéré par journée, il sera contraint de cumuler d’autres emplois, juge-t-il.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase serait la tentative du ministère d’infliger une amende de Rs 50 000 au cas où les syndicalistes dévoileraient des informations confidentielles aux personnes non autorisées. «Le système reste inchangé», dit Reaz Chuttoo,  en évoquant le National Pay Council de l’ancien régime.