Publicité

Suspecté de pédophilie, un nonagénaire meurt tabassé par des membres de sa famille

12 mai 2016, 21:14

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Suspecté de pédophilie, un nonagénaire meurt tabassé par des membres de sa famille

 

Un homme de 92 ans est décédé après avoir été violemment frappé par deux hommes de sa famille qui le soupçonnaient de violences sexuelles sur d’autres membres de la parentèle, a indiqué jeudi une source judiciaire.

Ce nonagénaire avait été hospitalisé dans un état grave après avoir été frappé à coups de poings et de pieds, à son domicile de Saint-Étienne le 16 avril, par un petit-fils et un petit-neveu. Il n’a pas survécu à ses blessures, a précisé le parquet, confirmant une information du quotidien Le Progrès.

«Le rapport d’autopsie devra déterminer le lien de causalité exact entre les coups portés et le décès», a déclaré à l’AFP le procureur de la République à Saint-Étienne, Jean-Daniel Regnauld.

Les deux agresseurs, âgés de 42 et 43 ans, dont la mise en examen devrait être requalifiée par le juge d’instruction en «homicide volontaire», avec ou sans préméditation, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire et sont passibles désormais de passer devant une cour d’assises.

D’après les premiers éléments de l’enquête de police, le 16 avril, peu avant 4H00 du matin, les deux hommes qui avaient un taux d’alcoolémie élevé, étaient venus frapper à la porte du nonagénaire pour lui demander des comptes au sujet d’abus sexuels présumés commis pendant de nombreuses années sur plusieurs membres de la famille (enfants, petits-enfants, petits-cousins).

Ils l’avaient passé à tabac, provoquant une série de traumatismes et de blessures chez le vieil homme, avant d’être interpellés sur place par la police, dans sa maison d’un quartier sud de Saint-Étienne.

A l’automne, le vieil homme avait été condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Saint-Étienne pour des faits d’agression sexuelle sur une de ses petites-filles, a précisé le parquet. L’intéressé était par ailleurs suspecté d’agressions sexuelles et de viols, couverts par la prescription, sur d’autres jeunes membres de sa famille.