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Absentéisme: les élèves du HSC devront rembourser les frais d’examens

11 mai 2016, 22:07

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Absentéisme: les élèves du HSC devront rembourser les frais d’examens

 

«Il ne s’est rien passé l’année dernière.» Du coup, les élèves en Higher School Certificate (HSC) continuent à s’absenter de plus belle. Mais cette année, le ministère de l’Éducation compte bien faire respecter ses règlements – annoncés l’année dernière – sur le taux de présence dans les écoles. Les collégiens qui n’affichent pas 90% de présence seront obligés de rembourser les frais d’examens, précise-t-on.

«Une circulaire a été envoyée aux recteurs en début de semaine et il a été précisé que si le taux de présence de 90% n’est pas respecté, les élèves ne seront pas éligibles aux examens gratuits. La totalité de la somme devra être remboursée», précise-t-on au ministère de l’Éducation. Les frais d’examens pour le School Certificate et le HSC varient entre Rs 8 500 et Rs 11 000. Depuis l’année dernière, le gouvernement a décidé de subventionner la totalité des frais d’examens pour les élèves qui sont à leur première tentative. Le gouvernement prévoit à cet effet un budget entre Rs 300 millions et Rs 350 millions. Selon nos informations, le ministère travaillerait sur les modalités du remboursement.

Leçons particulières

Une fois que le Mauritius Examinations Syndicate rendra public le calendrier des examens du HSC, le ministère arrêtera une date pour comptabiliser le taux de présence. En 2015, les absences ont été comptabilisées jusqu’à mi-septembre.

Actuellement, dans les collèges d’État, fait-on valoir dans les milieux concernés, le taux d’absentéisme a déjà atteint 50%. «L’absentéisme est un peu plus prononcé dans les collèges nationaux. Cependant, les collèges régionaux affichent également un taux d’absence qui oscille autour de 40%», indique-t-on.

Interrogé, Ally Yearoo, président de l’Education Officers Union, fait valoir que les leçons particulières restent la première raison qui pousse les élèves à ne pas se rendre à l’école. «Nos renseignements démontrent que ce sont surtout des non-enseignants qui donnent des leçons pendant la journée», souligne-t-il. Il nous revient que des employés de banque, mais aussi de la fonction publique, donneraient des leçons en comptabilité et en General Paper, sous forme de Crash Course.

La tendance dans les collèges privés semble moins alarmante. Selon Harris Bachwa, le porte-parole de la Fédération des managers des collèges privés, la situation serait «aux normes». Du moins, pour le moment. «Ce que nous redoutons le plus, c’est le troisième trimestre. C’est un massacre. Cela fait longtemps que nous attendons l’application de mesures sévères de la part du ministère de l’Éducation. Nous espérons que ce sera le cas cette année.»