Publicité

L'Etat islamique revendique un attentat ayant tué 52 personnes à Bagdad

11 mai 2016, 16:26

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

L'Etat islamique revendique un attentat ayant tué 52 personnes à Bagdad

 

Au moins 52 personnes ont été tuées ce mercredi dans un attentat à la voiture piégée mené sur un marché à Bagdad. Revendiquée par le groupe Etat islamique, l'attaque a été menée dans le grand quartier chiite Sadr City, dans le nord de la capitale. Elle a également fait plusieurs dizaines de blessés.

Dans un communiqué mis en ligne sur internet, l’organisation terroriste a indiqué qu’un de ses kamikazes, identifié comme «Abou Souleimane al-Ansari», a fait exploser sa voiture piégée. L'Etat islamique s’est emparé en 2014 de larges pans du territoire irakien. L’organisation ultraradicale sunnite a mené plusieurs attaques meurtrières ces dernières semaines dans le grand Bagdad. Mais elle a perdu du terrain face à l’avancée des forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale sous commandement américain.

La dernière attaque revendiquée par l’EI remonte au 1e mai lorsque deux voitures piegées avaient explosé dans la ville de Samawa, une région à prédominance chiite dans le sud de l’Irak, faisant au moins 33 morts.

Ces nouvelles violences à Bagdad interviennent alors que l’Irak est en proie à une grave crise politique depuis plus d’un mois, de nombreux partis s’opposant au projet du Premier ministre de mettre en place un gouvernement de technocrates par peur de perdre leurs privilèges. Excédés, des milliers d’Irakiens – partisans du dignitaire chiite Moqtada Sadr pour la plupart – avaient organisé des sit-in et des manifestations qui ont culminé avec l’invasion de la Zone verte ultrasécurisée de Bagdad et l’occupation durant plusieurs heures du Parlement.

Les postes clés au gouvernement sont depuis des années partagés sur la base de quotas politiques et confesionnelles et Moqtada Sadr, tout comme le Premier ministre Haider al-Abadi, souhaitent une nouvelle équipe gouvernementale composée de technocrates, capable de mener de manière plus efficace des réformes cruciales pour lutter contre la corruption. Cette crise est suivie avec inquiétude par les Etats-Unis qui craignent qu’elle «ne détourne» les autorités de la lutte contre l’EI.