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Mondial-2026: l’attribution relancée, le pays hôte désigné en 2020

11 mai 2016, 10:26

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Mondial-2026: l’attribution relancée, le pays hôte désigné en 2020

 

Le pays hôte de la Coupe du monde 2026, qui pourrait accueillir 40 équipes, sera désigné en mai 2020, a annoncé mardi la Fifa qui relance ainsi le processus d’attribution suspendu en raison de soupçons de corruption dans le choix des Mondiaux 2018 en Russie et 2022 au Qatar.

Le nouveau président de la Fifa, Gianni Infantino, désigné en février dernier alors que la Fifa était secouée par le pire scandale de corruption de son histoire, a été élu sur des promesses notamment de porter à 40 le nombre d’équipes participant au Mondial contre 32 aujourd’hui et d’augmenter les aides aux fédérations. Cette volonté du conseil de rouvrir le processus d’attribution du Mondial 2026 marque dont la première grande décision de l’ère Infantino, qui souhaite sortir la Fifa de la chronique judiciaire où elle émarge depuis presque un an.

«Gianni parle de football et essaie de ramener le football dans les conversations car le football était devenu absent», a ainsi confié Fernando Sarney, membre brésilien du gouvernement de la Fifa.

Pour ce faire, le conseil de la Fifa, nouvelle appellation de son comité exécutif, a relancé le processus d’attribution du Mondial 2026 suspendu en juin dernier en raison des soupçons de corruption qui entouraient la désignation de la Russie et du Qatar pour 2018 et 2022. A l’issue d’un nouveau processus en quatre phases, le pays hôte du Mondial 2026 sera choisi, non plus par le conseil mais par le congrès de la Fifa en mai 2020.

Avant cela, le conseil se prononcera dès sa prochaine réunion, les 13 et 14 octobre prochains, sur un possible passage à un Mondial à 40 équipes.

Cette proposition phare du candidat Infantino qui entraînerait un allongement de la durée de la compétition pour des joueurs déjà très sollicités, satisfait les fédérations les moins nanties mais est fermement repoussée par les grands championnats et par l’Association européenne des clubs (ECA).

Le «principe d’éligibilité des confédérations» devrait également être arrêté en octobre prochain, autrement dit la Fifa pourrait revenir sur son principe de rotation des continents qui empêche une confédération de se porter deux fois de suite candidate à l’organisation du Mondial.

- Etats-Unis intéressés -

Ainsi, si le Qatar, membre de la Confédération asiatique a obtenu le Mondial pour 2022, une modification du principe de rotation pourrait permettre à la Chine de se porter candidate pour 2026. D’autant qu’un tandem Argentine/Uruguay aimerait organiser le Mondial 2030.

Extrêmement active sur les récents marchés des transferts, la Chine a officiellement fait du football une priorité nationale et annoncé qu’elle souhaitait accueillir à terme la Coupe du monde.

Les Etats-Unis, qui ont soutenu Infantino en février, ont également fait part de leur intérêt pour 2026 et certaines sources évoquent même une possible candidature commune Etats-Unis/Canada.

L’interdiction de candidatures communes de deux pays, établie par la Fifa en 2011 va ainsi être réexaminée par la Fifa et pourrait être levée. Par le passé, la Fifa avait déjà attribué le Mondial 2002 à deux pays, le Japon et la Corée du Sud, avant de bannir ces candidatures communes.

Dans le détail, après une phase de consultation qui débute dès maintenant et dure jusqu’en mai 2017, les pays candidats devront déposer leur dossier de candidature avant fin décembre 2018. Une 3e phase d’évaluation se déroulera de janvier 2019 à février 2020 avant un vote du Congrès prévu en mai 2020, a précisé la Fifa.

Le gouvernement du football mondial a également décidé mardi de soumettre au Congrès qui se réunit vendredi la proposition d’admission de Gibraltar et du Kosovo, récemment reconnus par l’UEFA. S’ils sont admis, ils pourront dès lors participer aux éliminatoires du Mondial 2018.

Il restera encore «à la commission du statut des joueurs de la Fifa à préciser les conditions de qualification des joueurs», a précisé Wolfgang Niersbach, membre allemand du conseil. Ainsi la Suisse s’inquiète-t-elle de voir certains de ses joueurs d’origine kosovare, comme son maître à jouer Xherdan Shaqiri, être tenté de rejoindre la sélection de leur pays d’origine.