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Si l’express m’était conté…

27 avril 2016, 13:42

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Si l’express m’était conté…

Aujourd'hui l’express fête ses 53 ans. Retour dans le passé. Nous sommes au début des années 60, en 1962 plus précisément. Un groupe de personnalités se réunit. À l’agenda : lancement d’un quotidien. La réunion a lieu en la résidence de Guy Forget, Beau-Bassin. Outre Guy Forget lui-même, citons, entre autres, Michael Leal, les Drs Régis Chaperon et Edouard Brunel, Clément Dalais, Edgard Adolphe, Yves St Flour, Claude Moutia, Philippe Forget, Guy Balancy. Présents également Eliel Félix (imprimeur du gouvernement) et
Carl Achille (son assistant) en tant que consultants. Il fut décidé d’enregistrer la compagnie sous l’appellation La Sentinelle Ltd et le journal La Sentinelle. Le directeur désigné de la publication était Philippe Forget, épaulé par Guy Balancy (rédacteur en chef) et Jean Delaître (rédacteur en chef adjoint).

Un premier obstacle, cependant. Le Dr Jean Tanguy, qui se proclame descendant de Léoville L’Homme (qui, en fin des années 1900, fut le fondateur d’une publication qui avait pour titre La Sentinelle) fit paraître un hebdomadaire du même nom. Mais les promoteurs du nouveau journal ne baissèrent pas les bras et optèrent pour un autre titre, notamment l’express qui fête cette année sa 53e année d’existence. Le projet allait prendre forme vers la fin de 1962 et la première édition sortit des presses le 27 avril 1963.

À noter que La Sentinelle Ltd a été la première à introduire la monotypie et la composition à froid. D’autres publications existantes allaient, par la suite, lui emboîter le pas. Dans la foulée, la nouvelle compagnie fit l’acquisition d’un bâtiment (une maison coloniale) situé à la rue Brown Séquard, à Port-Louis, et y installa son siège social. Des ingénieurs sud-africains furent sollicités pour l’installation des équipements et la formation des éventuels employés.

L’équipe rédactionnelle se composait de Claude Zuel, Claude Quénette et Gilles Forget. La sous-rédaction était constituée de Claude Moutia (qui agissait également en tant que secrétaire de la compagnie), René Mallet et Pierre Gébert.

Au départ, le personnel comptait une quarantaine d’employés. Maurice Thatcher était responsable de l’administration, Joe Gébert et Yves Desvaux de la production et la distribution respectivement. Alors que Roland Maunick, José Parcou et moi-même étions le poumon de la composition au clavier monotype tandis que Karl Offman, Charles Ternel et Roger Valère assuraient le fonctionnement de la photocomposeuse.

L’équipe de la mise en page était, elle, constituée de Roger Bonafaire (chef d’atelier), Lewis François, Claude François, Georges Rohan, Cyril Bizéla, Hervé Rungapen, Judex Cantal, Roland Edouard, Yvon Rayeroux, Gérard Henrisson, Clency Jeannot et Antoine Cangy.

Dans les autres départements, mentionnons Sylvie Monty (secrétaire), Magali Senat (réceptionniste), les frères Vythilingum (Prakash et Bouck), Lindsay Desvaux, Antoine Anamacatou (messenger), Osman Rawat (planton) et Marcel Bête (veilleur de nuit), Raymond Desvaux (chef pressier) et Hervé Aristhène.

NOUVELLE ÈRE

En cours de route, certains sont partis et d’autres ont, entre-temps, rejoint l’équipe, entre autres Clency Ferret, Percy McGaw, Sulaiman Patel et, bien plus tard, Jean-Claude de l’Estrac, Luc Olivier, Annie Cadinouche, Lindsay Rivière, Sydney Selvon, Yvan Martial, Jacques David, Jacques Catherine, de même que Jean-Mée Desvaux, Jean-Claude d’Avoine, Emmanuel Juste, Jean-Gérard Théodore, Michaël Glover, Finlay Salesse, Jacques Maunick.

Parmi les collaborateurs, citons Hervé Masson-A, Jean Fanchette, Pierre Renaud, Raymond Philogène, Cyril Daurat, Pierre Philogène, PhilippeWong, Hossen Atchia.

Suite à la nomination de Guy Balancy, en 1964, au poste de secrétaire parlementaire au ministère de l’Éducation et, éventuellement, celle de Jean Delaître, en 1965, comme Head of News à la MBC, c’est le Dr Forget lui-même qui prit la barre, donnant ainsi une nouvelle impulsion et une autre orientation au journal.

Au plan innovation, à noter une édition dominicale, Sunday Express, sous la signature de Philip Baker, un Britannique, les petites annonces, la quadrichromie, l’off-set. Valeur du jour, l’express compte à son actif plusieurs autres publications et le nombre d’effectif a augmenté par rapport au nombre de titres.

Faisons également ressortir que La Sentinelle Ltd a été la première, en marge de la libération des ondes, à opérer une radio privée.

Depuis la fin des années 90, La Sentinelle Ltd s’est installée à Riche-Terre dans un vaste et plus spacieux bâtiment doté des équipements ultramodernes, sophistiqués et d’une logistique dernier cri.