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Liège-Bastogne-Liège: Valverde face aux jeunes loups

24 avril 2016, 13:30

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Liège-Bastogne-Liège: Valverde face aux jeunes loups

 

Alejandro Valverde, vainqueur sortant, sera une nouvelle fois sur la route des jeunes loups qui veulent conquérir dimanche Liège-Bastogne-Liège, la Doyenne des classiques cyclistes, dont les 253 kilomètres risquent d’être durcis par le mauvais temps.

Un temps de loup, selon l’expression italienne, attend d’ailleurs le peloton des 25 équipes et refroidit par avance Valverde, candidat à un quatrième succès. «J’espère surtout qu’il ne pleuvra pas», a déclaré le Murcian après son quatrième succès, mercredi, dans la Flèche wallonne.

Des averses et même de la neige par moments sont pourtant annoncées dans les profondes vallées des Ardennes qui précèdent le retour vers la métropole liégeoise et les dernières côtes de ce steeple-chase grand format. Avec une nouvelle côte, la rue Naniot, ajoutée dans les 4 derniers kilomètres d’une course épuisante qui incite souvent les favoris à attendre le plus longtemps possible.

Si Valverde (vainqueur en 2006, 2008 et 2015) est en condition, la course risque d’être longtemps bloquée par son équipe Movistar. Aux autres d’anticiper pour éviter le sprint d’un petit groupe favorable à l’Espagnol ou à l’Australien Simon Gerrans, qui était parvenu à le devancer voici deux ans sur la courte ligne droite tracée dans Ans, près d’un centre commercial et d’un échangeur d’autoroute.

La nouvelle montée dénichée par Joseph Bruyère, double vainqueur de la course dans les années 1970, jouera en faveur des hommes forts, des grimpeurs. La côte, recouverte de petits pavés, n’est longue que de 600 mètres. Mais sa pente à plus de 10% et surtout sa proximité avec l’arrivée (le sommet est situé à 2500 m de la ligne) modifient la donne.

Attention à Gasparotto

«Valverde est le favori», confirme Dan Martin, l’Irlandais vainqueur en 2013 qui avait chuté dans le dernier virage l’année suivante alors qu’il s’apprêtait à gagner une nouvelle fois («je ne comprends toujours pas ce qui s’est passé», dit-il encore). «Mais on peut s’attendre à des attaques».

Dan Martin forme avec Julian Alaphilippe, la révélation française de l’année passée (2e), un duo à même de prendre le vainqueur sortant en tenaille pour l’équipe Etixx dans le final. Comme, à un degré moindre, d’autres formations qui présentent plusieurs cartes, les Belges Tim Wellens et Jelle Vanendert avec le Français Tony Gallopin pour Lotto, le Français Romain Bardet et l’Italien Domenico Pozzovivo chez AG2R La Mondiale, l’Espagnol Joaquim Rodriguez et le Russe Ilnur Zakarin pour Katusha.

Les point d’interrogation concernent plusieurs coureurs majeurs. En premier lieu le Polonais Michal Kwiatkowski (3e en 2014), qui dispose d’un équipier de luxe en la personne du Britannique Chris Froome mais affiche une forme fluctuante ces dernières semaines. Ou encore l’Italien Vincenzo Nibali (2e en 2012), apparu en retard cette semaine au Tour du Trentin.

En revanche, un autre Italien, Enrico Gasparotto (3e en 2012), produit forte impression depuis dix jours. Vainqueur de l’Amstel Gold Race dimanche, il a visiblement préparé son affaire à la perfection.

«C’est la course de mes rêves», a prévenu Gasparotto (34 ans), qui court depuis l’an dernier pour l’équipe belge de deuxième division Wanty. «J’ai toujours pensé que je pouvais y arriver».

Les victoires: 101 éditions disputées depuis la création de l’épreuve en 1892. 58 victoires pour la Belgique, 12 pour l’Italie, 6 pour la Suisse, 5 pour la France, 3 pour l’Espagne, l’Irlande, le Kazakhstan et les Pays-Bas, 2 pour l’Allemagne et le Luxembourg, 1 pour l’Australie, le Danemark, les Etats-Unis et la Russie.