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Gods of Egypt: un péplum de série B très bon marché…

22 avril 2016, 08:52

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Gods of Egypt: un péplum de série B très bon marché…

Dans un monde alternatif où la Terre est plate, les dieux vivent parmi les hommes au royaume d’Égypte. Ce sont évidemment les dieux qui dirigent le royaume et dans une grande  cérémonie, le dieu roi Osiris s’apprête à abdiquer pour remettre le pouvoir à son fils Horus. C’est alors que survient Seth, le dieu du désert. Convoitant le trône, il tue Osiris et fait condamner Horus à l’exil après lui avoir arraché les yeux, le privant ainsi de ses pouvoirs. Dans la foule d’humains présents, c’est l’hécatombe et Bek, un jeune voleur, est séparé de Zaya, sa bien-aimée. Un an plus tard, Bek retrouve Zaya devenue esclave de l’architecte Urshu qui détient également les yeux d’Horus. Ils parviennent à voler l’un des yeux, mais Zaya est mortellement blessée. Bek décide alors de retrouver Horus et de lui remettre son oeil contre la promesse de ramener Zaya à la vie…

La note : 4/10

Flop patenté aux USA, Gods of Egypt est la dernière série B de péplum hollywoodien, dont l’essentiel des images consiste à agiter des comédiens fades devant un écran vert, et à réaliser l’essentiel de son travail au montage, en renversant sa soupe narrative dans un plat d’effets spéciaux en images de synthèse peu ragoûtants. Ce film s’inscrit donc dans une lignée de navets consternants, de Pompéi à Hercule (dans ses deux dernières versions) où les Computer-Generated Imagery ont pris d’assaut le berceau méditerranéen pour des relectures de classiques mythologiques et antiques…

Ici, c’est le réalisateur Alex Proyas, qui nous avait eus avec le très esthétique The Crow dans les années 90, qui orchestre cette débauche d’effets à la fois chère pour le portefeuille (avec un budget de plus de $100 M) et particulièrement moche.

L’idée fratricide chez les dieux et monarques, et de combat romantique que mène un ado du peuple, prêt à embarquer dans un voyage chez les Morts pour récupérer sa bien-aimée, trucidée par le Dieu conspirateur (Gerard Butler, qui n’est pas là pour jouer dans la dentelle), est de l’ordre du recyclage d’idées intemporelles. Proyas, ainsi, aimerait plaire à toutes les générations pour offrir un spectacle généreux où l’enthousiasme héroïque marquerait une réconciliation entre cinéma et télévision, comme vient le souligner la présence symbolique de la star de Game of Thrones, Nikolaj Coster-Waldau.

Pourtant c’est bien au pire des séries télé que vient se frotter ce déluge improbable d’aventures épiques. Il renverrait Le Choc des Titans, premier du nom (1981), avec sa vision ridicule de l’Olympe céleste, au statut de joyau du genre, étalant une esthétique douteuse et un design des créatures pas très original. Même les  serpents géants sont mal fichus! Le pire de ces aventures revient aux séquences spatiales qui nous enfoncent un peu plus dans le surréalisme de pacotille, obligeant Geoffrey Rush, en figure divine paternelle, à errer dans les limbes de la nullité.

Bref, cette comédie d’action est finalement plutôt bidon. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose. À voir pour les fans de péplums bon marché.

Source: Internet

Fiche technique

Genre : Action, fantastique

Durée : 2 h 10

De : Alex Proyas

Avec : Brenton Thwaites, Gerard Butler, Nikolaj Coster-Waldau, Chadwick Boseman, Élodie Yung, Courtney Eaton, Rufus Sewell, Geoffrey Rush

Salles : Star Caudan, Bagatelle, La Croisette