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Corse: les quatre membres retrouvés carbonisés sont bien ceux du cadavre démembré

21 avril 2016, 20:26

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Corse: les quatre membres retrouvés carbonisés sont bien ceux du cadavre démembré

 

Les quatre membres calcinés découverts mercredi au bord d’une petite route de Haute-Corse sont bien ceux de l’homme dont le corps décapité et démembré avait été retrouvé la veille dans le défilé de Lancone, a déclaré jeudi le procureur de Bastia Nicolas Bessone.

Les bras et les jambes totalement calcinés se trouvaient dans un sac en plastique sur le foyer d’un incendie éteint, a expliqué M. Bessone lors d’un point de presse. Ils ont été découverts par un randonneur mercredi en fin d’après midi.

Ces membres ont été sectionnés au niveau des genoux et des coudes et placés dans un sachet brûlé à cet endroit, en bordure d’une route départementale entre les villages de Novella et Olmi-Cappella, en Haute-Balagne.

L’autopsie du tronc découvert mardi par deux randonneurs dans le défilé de Lancone, au sud de Bastia, a été réalisée jeudi par un médecin légiste de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) venu de Paris.

La victime est «un homme de type européen qui a entre 30 et 50 ans», a indiqué M. Bessone. L’autopsie a aussi révélé 21 plaies assez profondes pouvant correspondre à des coups de couteau sur la région thoracique gauche qui, vraisemblablement, sont à l’origine du décès de la personne, selon le procureur.

Un tatouage situé sur le buste est illisible à cause des plaies, a-t-il ajouté.

Les recherches se concentrent en Balagne et dans le défilé Lancone, les deux sites étant distant de quelque 80 km. «Pour l’instant, les gendarmes qui sont sur le terrain ont pour priorité de retrouver la tête de la personne qui a été mutilée sauvagement», a expliqué M. Bessone.

L’identification de la victime est rendue difficile par l’absence d’indice. L’ADN prélevé sur le cadavre ne correspond pas à une personne figurant au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg).

Le fait d’avoir brûlé les membres empêche en outre de trouver des empreintes digitales ou d’autres signes distinctifs. La découverte de la tête permettrait d’étudier la dentition de la victime, ce qui rend souvent possible l’identification d’un cadavre.

Comme dans un macabre jeu de piste, pour tenter de trouver la tête, les enquêteurs pratiquent une triangulation à partir des sites de la découverte du tronc, puis des membres, a-t-on indiqué de source proche de l’enquête.

Aucune disparition inquiétante n’a été signalée récemment en Corse.

Une information judiciaire devrait être ouverte dans les prochains jours, a conclu M. Bessone.