Pas de répit pour le ministre des Affaires étrangères après une longue absence. Après avoir participé à un atelier durant le week-end écoulé, Vishnu Lutchmeenaraidoo, en collaboration avec la World Trade Organisation (WTO), organise un séminaire à partir de ce lundi 18 avril. Celui-ci sera basé sur l’accord de la WTO sur les Subsidies and Countervailing Measures (SCM) et s’étalera sur trois jours.

Les objectifs de ce séminaire : examiner le mécanisme de soutien fourni par Maurice et évaluer sa conformité avec l’accord des SCM. De plus, il sera question d’identifier les mesures que Maurice pourraient envisager pour soutenir le développement de ces secteurs sans enfreindre les règles de l’OMC.

40 participants

D’autre part, ce séminaire, qui verra la participation d’environ 40 représentants des secteurs public et privé, permettra également d’examiner diverses propositions que Maurice pourrait adopter pour modifier l’accord des SMC. Cela, afin d’apporter davantage de soutien pour développer les différents secteurs de l’économie.

Lors de l’atelier de travail auquel il participait à l’hôtel Sofitel, samedi, Vishnu Lutchmeenaraidoo s’est appesanti sur sa façon d’agir, de voir les choses et son envie de «se consacrer à des choses nouvelles».

Il a parlé de son attirance pour tout ce qui est actuel et de «sa passion» pour l’inédit. C’est avec «émerveillement» qu’il dit avoir pris le portefeuille du ministère des Affaires étrangères. «J’ai abordé cette étape comme un enfant qui se lève au lendemain du 25 et qui voit l’arbre de Noël et les jouets autour», a-t-il confié. Précisant que c’est «ce côté enfant» qui lui a toujours permis d’être ouvert et d’apprendre, de comprendre et d’essayer de dépasser ses limites.

«Mettez-moi dans n’importe quel ministère, je nage…»

Notre force, «c’est que nous sommes en train d’avancer dans la vie. Chaque semaine est différente de la précédente. Chaque semaine est un escalier qu’on grimpe», a-t-il affirmé. Pour Vishnu Lutchmeenaraidoo le plus important, c’est l’attitude. «Quand on me jette dans l’eau, je nage. Mettez-moi dans n’importe quel ministère, je nage…» Il dit avoir toujours combattu l’isolement et le compartimentage, où chacun reste dans «son petit territoire».

Il est d’avis que le développement d’un ministère passe toujours par une approche intégrée, en symbiose, où chaque contribution est importante. Lui qui n’a jamais cru dans la hiérarchie, déclare être un «libre penseur» qui croit qu’il faut embarquer tout le personnel dans «une structure pyramidale. L’étincelle de génie n’appartient pas uniquement à ceux qui sont au sommet de la hiérarchie. Dans la vie, j’ai souvent été inspiré par des gens simples, humbles. N’importe qui peut me rencontrer, n’importe quand», assure le ministre.

Ce dernier dit ne pas vouloir faire de différence «dans son cœur». Et d’ajouter : «Si quelqu’un mérite quelque chose, indépendamment de son appartenance politique, sa couleur, son origine, il l’aura. Il s’agit de laisser s’épanouir chaque Mauricien. Ma raison n’est jamais mentale là où je prends une décision. C’est toujours le mental qui passe à travers le cœur. L’esprit cartésien ne m’a jamais passionné.»

Ressent-il quelque amertume par rapport à la situation dans laquelle il se trouve actuellement ? «On ne peut avoir de l’amertume si on a de l’amour en soi.»