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Photo primée : plagiat à la plage?

17 avril 2016, 20:45

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Photo primée : plagiat à la plage?

L’une a été prise en 2013 à l’hôtel Constance Tsarabanjina, à Madagascar. L’autre à Mont-Choisy en janvier 2016… Pourtant, les deux photos se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Ce qui en intrigue d’ailleurs plus d’un, d’autant que la photo prise à Mont-Choisy par un adolescent de 17 ans a été primée lors du concours organisé par l’association Ramsar autour du thème «les zones humides sont importantes pour les moyens de subsistance». S’agit-il, alors, d’un cas de plagiat?

Interrogé, l’adolescent affirme que c’est bien lui qui a pris la photo sur la plage de Mont-Choisy. «C’était un matin, je marchais sur la plage et j’ai aperçu un homme tenant deux poissons. J’ai voulu immortaliser ce moment.» Fier de sa photo, il a voulu par la suite tenter sa chance au concours, explique le jeune homme. Le fait qu’il ait raflé le premier prix a d’ailleurs été une surprise pour lui, confie-t-il. «Je n’en revenais pas.» En guise de récompense, il devrait bientôt s’envoler pour l’Australie. Mais se pourrait-il qu’on lui coupe les ailes?

Car du côté du groupe Constance, le département de communication est catégorique. «Il s’agit d’un cas de plagiat.» Un responsable soutient que la photo a été prise il y a plusieurs années à Constance Tsarabanjina par un photographe professionnel d’origine sénégalaise, Bamba Sourang. «Comme lui, nous sommes concernés par le non-respect des droits d’auteur», indique-t-on.

Sollicité pour une réaction, Bamba Sourang se dit «gêné» par cette situation qu’il trouve «très bizarre». 

Comparaison interactives des images : 

Ramsar Constance

La photo du gagnant du concours Ramsar vs celle de l'hôtel Constance (à dr.)

Selon lui, il s’agit certainement d’une maladresse commise par l’adolescent. «Il faut juste qu’il comprenne qu’on ne peut pas utiliser l’image des autres. Il faut revenir sur quelque chose de plus important. La nation des droits d’artistes et d’auteurs qui n’ont pas l’occasion de défendre leurs œuvres», soutient-il. «Il faut respecter le travail des artistes.»