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Relique: La Papamobile on the road again

16 avril 2016, 18:00

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Relique: La Papamobile on the road again

Qu’est devenue la Papamobile ? Cette Land Rover HD de 3500 cc, surmontée d’une cabine blindée, avait servi à véhiculer le pape Jean Paul II lors de sa visite chez nous en octobre 1989. Près de 27 ans plus tard, c’est un passionné de voitures de collection qui est l’une des courroies de transmission de la remise en état du véhicule.

«Les réparations de la Land Rover ont démarré le mois dernier et prendront fin d’ici la fin de l’année», affirme ChristopheLeroux, président de la Vintage and Classic Car Owners Association (VCCOA). Où se trouve actuellementle véhicule ? Motus et bouche cousue.Nous saurons seulement qu’une société– souhaitant rester anonyme – équipée d’un garage où sont effectuées des réparations mécaniques, s’en charge.

Propriété de la police

Avant d’en arriver là, le président de la VCCOA raconte que depuis cinq ans, il voulait savoir ce qu’il était advenu du véhicule. «Je craignais qu’il soit en train de pourrir quelque part.» Christophe Leroux en parle évidemment autour de lui. «Il y a deux ans, un contact m’a appelé pour me dire que la Land Rover avait été mise en vente à l’encan aux Casernes centrales, en 2012. Jusque-là, c’était la propriété de la police.»

Le passionné de voitures anciennes entame alors des recherches pour retracer l’acheteur de la Land Rover immatriculée GM 5180. La cabine blindée a, elle, été enlevée du véhicule, le blindage faisant l’objet de restrictions, poursuit Christophe Leroux. Il remonte alors jusqu’à un garagiste de Vacoas. «Quand je lui ai expliqué ce que je cherchais, il m’a dit qu’il avait commencé à démonter le véhicule.»

«C’était une épave»

Nizam Caramuth, garagiste à Vacoas, confirme. «Je me spécialise dans les Land Rover. J’ai l’habitude d’acheter des véhicules dans les ventes à l’encan organisées par la police pour les réparer.» En achetant ledit véhicule, «je savais qu’il avait servi de Papamobile, mais c’était une épave. Il manquait des portières, il n’y avait plus de sièges, ni de pare-brise. Le véhicule était resté en plein air au quartier général de la Special Mobile Force à Vacoas».

À la suite de négociations, le garagiste acceptera de revendre le véhicule «à un prix d’église», ironise Christophe Leroux. Nous ne saurons pas pour quel montant. «Un généreux donateur avait proposé d’acheter le véhicule pour la Vintage and Classic Car Owners Association, mais il a par la suite eu des empêchements», confie le président. C’est donc l’association qui devient propriétaire du véhicule. «Nous comptons demander à nos membres s’ils veulent bien contribuer à cette cause

Plus de valeur à la voiture…

Quel est le sort de la cabine blindée? Le président de la VCCOA explique que c’est la paroisse de Notre Dame du Refuge de New-Grove (voir encadré) qui l’a reçue en don en 2011. Une paroisse qui a sollicité l’aide de l’association des voitures de collection pour la réparation de la cabine, dans le but ultime de rassembler les deux morceaux de la Papamobile.

«Ce ne sera pas possible de remonter l’ensemble à l’identique, comme c’était en 1989, mais nous nous en rapprocherons autant que possible», lance Christophe Leroux. Avant de souligner que «la production de ce type de Land Rover a été arrêtée cette année. Cela donne plus de valeur à la voiture».

NEW GROVE ATTEND LA PAPAMOBILE

Une fois que la Papamobile sera réparée, direction la paroisse Notre Dame du Refuge, à New Grove. «Nous comptons exposer la Papamobile dans une salle spécialement aménagée, où il y aura aussi une galerie de photos de ce grand moment qu’ont vécu tous les Mauriciens», explique Arnaud Marius, membre de la fabrique de Notre Dame du Refuge. Il lance d’ailleurs un appel à tous ceux qui souhaitent faire don de leurs photos. Tout comme il fait appel à la générosité de ceux qui souhaitent contribuer à ce projet estimé à Rs 250 000. Comment la paroisse obtient-elle la cabine de la Papamobile ? «C’est un paroissien qui en a fait la demande auprès du bureau du Premier ministre», explique Arnaud Marius. Demande agréée en 2011.