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Gayan: «La NATReSA n’a pas détecté la montée en puissance de la drogue synthétique»

13 avril 2016, 10:27

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Gayan: «La NATReSA n’a pas détecté la montée en puissance de la drogue synthétique»

Virulente sortie du ministre de la Santé, le mardi 12 avril, contre la National Agency for the Treatment and Rehabilitation of Substance Abusers (NATReSA). «La NATReSA n’a pas détecté la montée en puissance de la drogue synthétique. Si elle avait joué son rôle, le pays aurait peut-être eu un taux de consommation de drogue faible et la commission d’enquête sur la drogue n’aurait pas été instituée», a lâché Anil Gayan lors de la présentation, en deuxième lecture, du NATReSA Repeal Bill, visant à abroger la loi.

Pour le ministre de la Santé, c’est clairement un constat d’échec pour la NATReSA. Cet organisme, dit-il, n’a clairement «pas rempli sa tâche». Il en veut pour preuve les résultats d’une évaluation effectuée, en décembre 2015, des coûts et des activités qu’engage la NATReSA. Pour Anil Gayan, celle-ci n’a agi que comme un fournisseur d’allocations aux organisations non gouvernementales (ONG). Elle a versé Rs 1 410 000 annuellement à 12 ONG. Ces organisations ont chacune obtenu entre Rs 10 000 et Rs 370 000 chaque année pour lutter contre la drogue. D’ailleurs, deux de ces ONG ont bénéficié d’allocations à la fois de la NATReSA et du ministère de la Santé. Anil Gayan a promis de prendre les actions nécessaires concernant ces doubles paiements.

Rs 40 millions par an

Il a aussi ajouté qu’en sus de donner des allocations aux ONG, la NATReSA devait les aider à lutter contre la drogue en effectuant des campagnes de sensibilisation, de réhabilitation et de prévention. «La NATReSA n’a rien fait dans ce sens.» Or, elle a bénéficié de Rs 40 millions par année en termes d’allocation pour ses dépenses et ses salaires.

Pour remplacer cet organisme, une unité sera mise sur pied. Les 16 salariés de la NATReSA seront, eux, redéployés au sein du ministère de la Santé. À leur retraite, ils bénéficieront de leur pension en tant qu’employés du ministère. Leurs contributions au fonds de pension de la NATReSA seront cumulées avec celles qu’ils feront pendant leur temps de service au ministère.

Par ailleurs, a précisé Anil Gayan, les ONG obtiendront des allocations du ministère de la Santé mais il leur faudra respecter des conditions strictes. Des contrôles seront aussi effectués sur l’utilisation de ces allocations.