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Masters 2016: le rêve de Willett, le cauchemar de Spieth

11 avril 2016, 07:42

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Masters 2016: le rêve de Willett, le cauchemar de Spieth

L’Anglais Danny Willett a réalisé à 28 ans son rêve en remportant à la surprise générale le Masters 2016 dimanche à Augusta grâce notamment à l’incroyable déroute lors du 4e tour de l’Américain Jordan Spieth.

Devenu père pour la première fois il y a dix jours, Willett va ramener d’Augusta de beaux cadeaux à son nouveau-né: le célébre blazer vert remis à chaque vainqueur du Masters, un chèque d’1,8 million de dollars et quelques souvenirs impérissables qui vont, à coup sûr, se transmettre chez les Willett de génération en génération.

«Quand on parle du destin, cette semaine a été incroyable», a souligné le N.12 mondial, dont la femme Nicole devait initialement accoucher ce dimanche, mais a mis au monde leur fils Zac le 30 mars.

«Je ne sais pas quel est le plus beau jour de ma vie, aujourd’hui ou le 30 mars quand mon fils est né. C’est de toutes façons une période incroyable, rien que durant cette journée de dimanche, je suis passé par tous les états», a rappelé Willett, seulement le deuxième Anglais, après Nick Faldo, sacré en 1989, 1990 et 1996, à s’imposer à Augusta.

Willett, 38e en 2015 pour son premier Masters, avait débuté le 4e tour en 5e position, à trois coups de Spieth: malgré deux birdies sur les neuf premiers trous de la journée, il était encore loin d’imaginer décrocher son premier titre du Grand Chelem, son premier aussi sur le circuit PGA.

Mais il a fini fort avec trois birdies entre les trous N.13 et N.16 et l’impossible s’est produit: Spieth, tenant du titre et leader depuis le premier tour, a craqué et a perdu en trente minutes un troisième titre majeur qui lui tendait les bras.

- 'Quelque chose que j’espère ne jamais revivre' -

Le N.2 mondial, confortable leader avec cinq coups d’avance à mi-parcours du 4e tour, a enchaîné deux bogeys sur les trous N.10 et 11, avant de sombrer comme jamais auparavant dans sa carrière, avec un quadruple bogey sur le N.12.

Il a repris briévement espoir avec une approche pour décrocher un birdie sur le N.16, mais le Texan a laissé passer sa chance, avant de rallier, le visage fermé, le club-house avec un carte de 73 (+1) et un total de 216, à trois longueurs de Willett.

«J’ai raté plusieurs swings et soudain, je n’étais plus en tête. C’est vraiment difficile à vivre, j’ai fait trop d’erreurs, c’est vraiment 30 minutes très difficiles que j’espère ne jamais revivre», a reconnu Spieth, au bord des larmes.

A 22 ans, Spieth qui espérait devenir le quatrième joueur de l’histoire à remporter le Masters deux années de suite apprès Nick Faldo, Tiger Woods et Jack Nicklaus, a connu la première désillusion dans sa carrière jusque là quasiment parfaite.

Piètre consolation, le Masters 2016 n’a guère souri aux autres cadors: le N.1 mondial Jason Day, pourtant très en vue en mars après sa victoire dans le Championnat du monde de match-play, n’a jamais été dans le coup et a terminé à la 10e place (289), tout comme Rory McIlroy qui espérait boucler son Grand Chelem personnel en remportant le seul titre majeur qui manque à son palmarès.

Côté français, Romain Langasque, encore amateur, a fini fort avec une carte de 68 (-4), synonyme de 39e place pour sa deuxième apparition dans un Grand Chelem. Victor Dubuisson a terminé à la 42e place.