Publicité

Patrimoine religieux: Histoire d’être bénis

9 avril 2016, 15:24

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Patrimoine religieux: Histoire d’être bénis

Honneur aux premiers lieux de culte. Ces édifices ont été classés patrimoine national. Le Conseil des ministres y a donné son aval, jeudi. 

Pandurang Kshetra Mandir


L’édifice de Cascavelle est considéré par le NHF comme le plus ancien temple marathi. Tout en étant le premier lieu de l’île à proposer des cours de marathi. Il date de 1902. Ce temple a été édifié grâce aux contributions de Luximon Gunnoo Shinde et Lutchman Raggoo Pawar. Tout part de la promesse de Luximon Gunnoo Shinde d’ériger des statues de divinités, à Cascavelle, suite à l’accouchement de son épouse. Il s’est rendu en Inde, à Pandharpur, pour acheter les statues. Après le décès de Shinde, c’est Lutchman Raggoo Pawar qui s’occupe du temple. Suite à un accident, il sera amputé. C’est au temple de Cascavelle qu’il priera pour sa guérison. Une fois remis, il consacrera son argent et son temps à la rénovation du temple. 

Maheshwarnath Shivala


Ce temple de Triolet est en partie construit sur les ruines d’une ancienne usine sucrière, selon le NHF. Sa construction démarre en 1888 et prend fin en 1892. «Durant les temps difficiles de l’engagisme, le temple Maheshwarnath a servi à se ressourcer et à garder vivantes des pratiques religieuses. C’est non seulement une institution religieuse mais aussi un lieu d’enseignement.» Sa cheville ouvrière se nomme Pandit Sajibonlall. 

La mosquée Al-Aqsa


Cette mosquée de Plaine Verte compte 210 ans d’existence. Le terrain où elle a été construite a été acheté par les «matelots lascards» le 5 octobre 1805, suite à l’autorisation accordée par le gouverneur de l’époque, le général Decaen. Cela après deux tentatives infructueuses. C’est Ignace Sobdar qui la première fois demande l’autorisation au gouverneur Malartic, pour l’achat d’un terrain afin d’y construire une mosquée. Mais la requête est refusée. Un refus réitéré par le gouverneur Magallon de la Molière. Selon le National Heritage Fund (NHF), l’édifice original a été détruit lors d’un violent cyclone en 1818. Il était connu comme la mosquée du Camp des Lascars. Al-Aqsa était la seule mosquée de l’île jusqu’en 1852. 

Église St-François d’Assise


Vu d’en haut, cette église de Pamplemousses a la forme d’un crucifix. C’est durant le mandat de Mahé de Labourdonnais que ce lieu de culte est construit, alors que la première pierre avait été posée sous le gouvernorat de son prédécesseur, Maupin. En 1737, une chapelle avait été érigée au Château de Mon Plaisir, mais elle devait fermer pour faire place à l’église Saint François d’Assise. Cela à cause du nombre grandissant de fidèles. La construction de l’église a démarré en 1742, pour s’achever en 1756. Cette église reflète, selon le NHF, les débuts du christianisme dans la colonie. Elle est un témoin des premières années de la colonisation française et témoigne de l’importance de Pamplemousses à l’époque. 

Église presbytérienne St-Jean


C’est en 1825 qu’ont lieu des souscriptions volontaires pour recueillir des fonds, afin de construire cette église. Au total, selon le NHF, 3 728 dollars et 10 cents seront récoltés. Mais le projet échoue. Une nouvelle souscription a lieu en 1837 et des fonds viendront aussi de Grande-Bretagne, de France et d’Afrique du Sud. «Plus tard, ce sont les Écossais qui souhaitant avoir leur propre lieu de culte, qui récolteront de l’argent, pour terminer la construction de l’église presbytérienne St-Jean.» Située à la rue Poudrière, elle est inaugurée en 1840. 

Shri Simhadri Appanah Alayam


Cet édifice de Beau-Vallon date de 1925. Au départ, il sert de chapelle à la propriété de Beau-Vallon et Riche-enEau. Selon le NHF, vu le grand nombre de locuteurs telugu dans la localité, Seetanah Appadoo, timekeeper sur la propriété de Beau-Vallon, arrive à convaincre les managers de céder les lieux aux telugus. La chapelle sera convertie pour accueillir le Shri Simhadri Appanah Alayam. Il ressort qu’en dehors de quelques modifications mineures, l’édifice est encore dans son état d’origine. Pour le NHF, c’est le plus ancien temple telugu de l’île. 

Cathédrale Saint James


À l’origine, le bâtiment qui abrite aujourd’hui la cathédrale St James servait de magasin à poudre. Il a été construit, selon le NHF, aux alentours de 1780, donc durant la période française. À partir de 1813 – nous sommes au début de la colonisation britannique – les lieux servent d’église, mais sans être spécifiquement aménagés pour. C’est à Noël 1831 que le bâtiment restauré ouvre pour le culte anglican. Cet édifice illustre les talents architecturaux des artisans durant la période britannique.

Aroul Migou Dhandayuthabani Swami Kovil


Ce temple de Clémencia est géré par l’Hindu Maha Jana Sangham. Premier temple tamoul de Maurice, selon le NHF, il a été construit entre 1856 et 1859 par des travailleurs engagés. Le terrain où se trouve le temple a été offert le 29 juin 1867 par sir Maurice Songhor et lady Doya Kisto. Dans les années 1860, c’est du côté de Clémencia que l’on commen- ça à célébrer le Cavadee. Ce temple est un ensemble de trois structures. Le bâtiment central est un sanctuaire avec un porche soutenu par quatre colonnes en basalte. Une rivière coule à proximité du temple. Un bassin y a aussi été aménagé et le tout a servi, dans le passé, aux bains rituels.